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Un patient d’une quarantaine d’années présente une douleur dans la continuité d’une intervention parodontale, avec des maux de tête associés qui peuvent être liés au stress. Au regard du cas clinique et de sa demande de plantes antidouleurs, le chirurgien-dentiste peut proposer, une prescription d’accompagnement comportant un médicament phytothérapique, le saule blanc, qui va être exposé ici. Son rôle antidouleur en postopératoire accompagnera le confort du patient, dans la récupération.
Descriptif – Origine
– Nom commun : saule blanc, osier blanc.
– Nom anglais : white willow.
– Nom latin : Salix alba.
– Famille botanique : salicacées (Salicaceae).
– Partie utilisée : écorce de jeunes tiges.
Le saule blanc est originaire d’Europe, et pousse dans des endroits humides. Cette plante médicinale est présente aussi en Amérique du Nord et en Asie. En phytothérapie, son utilisation est bien connue dans les douleurs et dans les traitements de la fièvre depuis 2 500 ans. En 1828, le pharmacien français Pierre-Joseph Leroux est parvenu à isoler le principe actif du saule : la salicine.
Puis, c’est le chimiste napolitain Raffaele Piria qui est parvenu à élaborer de l’acide salicylique à partir de la salicine. Finalement, la synthétisation de l’acide salicylique est réussie par Hermann Kolbe en 1859, mais sa molécule est mal supportée par l’estomac. Les recherches scientifiques se poursuivent avec le chimiste allemand Felix Hoffmann, qui réalise une molécule qui elle est supportable par l’estomac humain. En bref, il synthétisa alors l’acide acétylsalicylique en 1899, soit l’aspirine actuel. En pratique, traditionnellement, l’écorce de saule blanc est utilisée pour soulager les douleurs dont aussi les douleurs articulaires, pour faire tomber la fièvre et favoriser la cicatrisation des plaies.
En phytothérapie, son utilisation s’effectue sous plusieurs formes que proposent les laboratoires pharmaceutiques dans un but pratique et ergonomique d’utilisation.
Principes actifs
La composition est caractérisée notamment par :
– dérivés salicylés : 1 à 11 % ;
– flavonoïdes ;
– tanins catéchiques : proportion variable jusqu’à 20 % ;
– autres composés phénoliques.
Indications
La prescription du saule blanc est indiquée en odontostomatologie, dans un but thérapeutique :
– antidouleur et anti-inflammatoire par les composés salicylés ;
– anti-inflammatoire, par notamment les flavonoïdes et les tanins.
L’indication contre les maux de tête est aussi à signaler et peut avoir son intérêt, selon les cas, comme l’a précisé l’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Commission européenne. Elle convient particulièrement dans les cas suivants :
– rôle anti-inflammatoire ;
– dans le cadre de la chirurgie parodontale, etc.
Rôle antalgique
Dans le cadre des douleurs muqueuses, ostéo-articulaires.
Dans ce cadre indicatif, il va être indiqué dans le traitement postchirurgical, antiinflammatoire, antalgique.
Dans notre exercice quotidien au cabinet dentaire, il est pertinent de penser à ce médicament en aide, en postchirurgical, dans l’action anti-inflammatoire et antalgique.
Posologie et formes galéniques
Le saule blanc se présente sous plusieurs formes avec une teneur minimale en salicine :
– Sous forme d’extrait sec soit gélules : une gélule contient de l’extrait sec de saule blanc.
– Sous forme d’EPS, liquide sans alcool et sans sucre : extrait de plante standardisée.
– Sous forme de teinture mère, avec alcool :
– En médication, en postopératoire, en gélules : saule blanc : une boîte. Gélules de saule blanc dosées à 200 mg ou 250 mg, généralement prise orale d’une gélule deux à trois fois par jour, pendant le repas, en fonction de la douleur. En postchirurgie, pendant cinq jours environ, en cas de douleur.
– En médication, en postopératoire, en EPS : saule blanc : un flacon EPS. Prise orale d’une cuillère à café, une à deux fois par jour, en fonction de la douleur. En général une pipette doseuse est fournie dans l’étui. En postchirurgie, pendant cinq jours environ, en cas de douleur.
– En médication, en postopératoire : en teinture mère. Saule blanc : un flacon de TM. Prise orale de quinze gouttes deux fois par jour, matin et soir, à diluer dans de l’eau, en fonction de la douleur. En postchirurgie, pendant cinq jours environ, en cas de douleur. La prescription du saule blanc s’effectue en postopératoire, pour les douleurs ostéoarticulaires, muqueuses, notamment.
Contre-indications et précautions
Les contre-indications de l’écorce de saule blanc correspondent principalement à celles de l’aspirine. L’écorce de saule blanc est contre-indiquée :
– chez les personnes qui souffrent d’ulcère de l’estomac ou du duodénum ;
– chez les personnes allergiques aux anti-inflammatoires non stéroïdiens ou aux médicaments de la famille des salicylates ;
– chez les personnes qui présentent un risque d’hémorragie ;
– à partir du sixième mois de grossesse.
– l’écorce de saule blanc ne doit pas être utilisée chez les enfants et adolescents de moins de dix-huit ans.
Les précautions sont les suivantes :
– l’écorce de saule blanc est déconseillée chez les personnes qui souffrent d’asthme, de goutte ou de maladie des reins ;
– l’agence européenne du médicament déconseille l’écorce de saule blanc pendant les deux premiers trimestres de la grossesse et pendant l’allaitement.
L’essentiel de ce remède saule blanc en postintervention : action antidouleur et anti-inflammatoire, en tenant compte des précautions d’emploi, déconseillées chez le patient sous anticoagulants, sous antiagrégants plaquettaires, et interdite chez la femme enceinte.
Note de la rédaction : cet article a été publié dans le Dental Tribune France, Volume 13, numéro Juin/juillet 2021.
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