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Muscler la vérité

Dr Rohan Wijey, BOralH, Grad Dip Dent (Griffith), Australie

Dr Rohan Wijey, BOralH, Grad Dip Dent (Griffith), Australie

sam. 27 novembre 2010

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Le débat sur les causes de la malocclusion sévit depuis la genèse de la science orthodontique, mais la réponse a-t-elle déjà été trouvée ? Diverses factions de la tradition orthodontique ont déclaré l'influence de deux facteurs déterminants, et génétiques et environnementaux, dans la malocclusion. Un consensus commun se devrait de plus considérer et l'environnement et le développement génétique du squelette.

Les facteurs génétiques

LAUC et al. (2003) affirment que les facteurs génétiques sont importants dans la malocclusion, citant un certain nombre d'études sur les jumeaux. Toutefois, les corrélations génétiques entre frères sont intrinsèquement fallacieuses, en ce sens qu'elles ne considèrent pas l'influence des environnements partagés, ce que Garn et al. (1979) ont appelé "l'effet de cohabitation"

Néanmoins, certains traits semblent être caractéristiques aux membres d'une famille, et une explication possible serait que tous les animaux semblent hériter de certaines fonctions musculaires. Wiley (1962) décrit le rituel d'accouplement de l'épinoche à trois épines, déclarant que "le modèle et la séquence de ces mouvements est tout autant une partie de la génétique des poissons que de la forme de son corps."

Les études épidémiologiques sur la malocclusion montrent qu'elle ne suit pas les lois mendéliennes. Mew (1986) cite l'exemple de la drépanocytose, qui procure une immunité contre la malaria. C'est devenu endémique dans les populations où c'est un atout pour la survie, et montre une diffusion progressive, familiale et géographique.

La malocclusion, cependant, n'a montré aucune sorte de diffusion progressive, avec toutes les mutations, tout autour du globe. Un changement évolutif de cette ampleur prendrait également des millions d'années, pas une génération et, en outre, quel avantage génétique la malocclusion apporterait-elle si ce changement évolutif se matérialisait ?

Certes, il y a une qualité d'irrationalité du modèle génétique pour l'étiologie de la malocclusion, mais quelle est la réponse ?

Les facteurs environnementaux

La preuve de la cause environnementale est formidable. Weiland et al. (1997) a comparé des crânes d'Autrichiens du 19e siècle avec leurs contemporains, constatant que le changement dans le régime alimentaire a assuré que celui-ci génère des résultats significativement plus élevés de malocclusion.

Corruccini et Lee (1984) ont signalé que la malocclusion est bien pire chez les enfants chinois nés au Royaume-Uni par rapport à leurs parents immigrants nés dans des régions moins développées. Parce que les facteurs génétiques sont restés inchangés, la malocclusion dans la descendance a été attribuée au régime, la perte prématurée des dents de lait à cause de caries et la respiration buccale.

Corruccini et Beecher (1981, 1983, 1984) ont également montré que des aliments mous augmentent de manière significative les malocclusions dentaires et squelettiques chez le rat, les macaques et les primates. Ceci est probablement dû à moins de tonicité dans les muscles masticateurs, entraînant une hyperactivité compensatoire dans les muscles d'expression du visage.

Peut-être la plus révélatrice a été la série d'expériences de Harvold sur les primates dans laquelle la respiration induite par voie orale a causé une série de malocclusions, mais, en outre, la hauteur de la face a augmenté, la mandibule est plus raide et l'angle gonial plus grand, avec de court écarts, squelettiques et dentaires. La conclusion de Harvold était que la respiration orale a été le facteur déclenchant, mais c'est "le recrutement musculaire déviant" qui provoque directement le mal développement.

Le poids de la preuve, que ce soit de l'école génétique ou environnementale, semble reposer sur la dysfonction musculaire comme cause de la malocclusion. La texture et la valeur nutritionnelle du régime alimentaire ont été démontré avoir un impact sur la tonicité des muscles du visage, la respiration buccale cause le "recrutement musculaire déviant" et même, du point de vue génétique, le règne animal montre une tendance marquée de la fonction du muscle (et son dysfonctionnement) à être héritée.

PR Begg, en 1954, a affirmé, par manifeste, que le manque de grain dans les régimes modernes de moins d'usure interproximale, puis plus d'encombrement. Bien que Begg ait estimé que ce facteur environnemental a causé l'encombrement dentaire, sa théorie était fondée sur la conviction que la forme du squelette était héréditaire et malléable.

Curruccini (1990), cependant, a critiqué cette recherche et a souligné que les propres chiffres de Begg rendent sa théorie redondante parce que l'encombrement et l'usure augmentent avec l'âge.

Bien qu'elle soit largement rejetée, l'affirmation de Begg sert encore de raison et de justification aux orthodontistes pour raccourcir arcades dentaires par extractions, à ce jour.

Le profil de cette jeune fille de 13 ans (fig. 1) montre une mandibule gravement sous-développée, avec une supraclusion subséquente. La tension du muscle mentonnier trahit aussi une déglutition inversée avec activité du menton, qui est la cause de cette malocclusion squelettique.

 

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Après six mois de thérapie myofonctionnelle, le relâchement de la tension musculaire a permis de propulser la mandibule en avant, avec un alignement dentaire inférieur apparemment spontané, petit bonus (Fig. 2).

En dépit de la preuve, l'industrie tient la notion de causes musculaires de la malocclusion à bout de bras parce que, quand ce sera reconnu, alors l'impératif moral pour de grands changements sera inévitable.

Ce temps, c'est maintenant.

 

 

 

 

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