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Le laser thérapeutique est un nouvel outil qui peut être un véritable atout pour la pratique dentaire. La thérapie laser, aussi appelée photobiomodulation, repose sur le principe d’activation ou de désactivation de certaines composantes ou fonctions cellulaires, lors de l’exposition à des doses faiblement énergétiques de lumière cohérente, constituée de longueurs d’onde spécifiques. L’utilisation d’une thérapie laser chez les patients, favorise la cicatrisation, soulage la douleur, atténue le gonflement et permet le contrôle d’infections buccales.
Les longueurs d’onde utilisées pour la thérapie laser sont très faiblement absorbées dans l’eau et elles pénètrent donc dans les tissus durs et mous à une profondeur s’échelonnant de 3 mm à 15 mm. Les lasers thérapeutiques fonctionnent généralement dans le spectre visible et infrarouge, aux longueurs d’onde comprises entre 600 et 900 nm. L’énergie utilisée est exprimée en joule (J) et cette unité représente le nombre de milliwatts, multiplié par le nombre de secondes d’exposition au rayonnement. Il existe également des lasers chirurgicaux de haute puissance, qui peuvent être défocalisés et conçus pour délivrer des densités d’énergie à des valeurs identiques à celles des lasers thérapeutiques. En résumé, un laser thérapeutique pourrait donc être défini comme un laser dont les densités d’énergie sont inférieures au seuil où des changements irréversibles se produisent dans les cellules.
Mécanisme d’action
Le principe de la thérapie laser est de fournir directement une énergie lumineuse biostimulante aux cellules de l’organisme. Les photorécepteurs cellulaires peuvent absorber la lumière laser de faible intensité et communiquer l’énergie lumineuse aux mitochondries, qui aussitôt commencent à produire l’adénosine triphosphate (ATP), la réserve énergétique de la cellule. L’effet le plus bénéfique de la thérapie laser est la cicatrisation des plaies. Les études ont démontré une accumulation de fibrilles de collagène et de vésicules opaques aux électrons, dans le cytoplasme des fibroblastes stimulés par le laser, par rapport aux zones non traitées. Une intensification de la rougeur autour de la plaie, dénote une augmentation de la microcirculation.
Il est également possible d’expliquer les effets analgésiques des lasers. Certains indices donnent en effet à penser que la thérapie laser pourrait produire des effets neuropharmacologiques significatifs sur la synthèse, la libération et le métabolisme d’un ensemble de substances neurochimiques, notamment de la sérotonine et de l’acétylcholine au niveau du système nerveux central, et de l’histamine et des prostaglandines au niveau du système nerveux périphérique.
Indications courantes de la thérapie laser en odontologie
Alvéolite
L’utilisation de la photothérapie laser (PTL) directement après une extraction, contribue à prévenir une alvéolite. Si l’inflammation est déjà présente, il est recommandé d’utiliser une énergie de 4 à 5 J avant puis après le débridement et l’obturation de l’alvéole avec un produit médicamenteux. L’alvéole et la zone environnante doivent être exposées directement au rayonnement. Si l’alvéolite est très douloureuse, il est alors possible d’utiliser 15 à 20 J.
Anesthésiques
Certains patients sont difficiles à anesthésier. L’exposition de l’apex à 2 ou 3 J augmente la circulation. L’anesthésique est ainsi plus rapidement absorbé et son effet est aussi écourté. La PLT permet donc de réduire la durée de l’engourdissement de la lèvre qui subsiste après l’anesthésie, ce qui peut représenter un avantage en pédiatrie.
Saignement
Un laser se révèle utile pour la prise en charge des saignements postopératoires. Bien que le mécanisme soit mal connu, les données de la littérature indiquent que la PTL provoque initialement une vasoconstriction, suivie d’une vasodilatation.
Analgésie de la pulpe
Chez certains patients, l’utilisation d’une sonde laser émettant à 660 nm, permet l’obtention d’une analgésie suffisante de la pulpe. Si l’analgésie est efficace, un chirurgien-dentiste peut être en mesure d’utiliser un foret à grande vitesse, pour préparer une restauration de classe II sans le besoin d’une anesthésie locale.
Le traitement consiste à placer la sonde du laser sur la surface occlusale d’une molaire primaire pendant une à deux minutes. Pour les dents permanentes, le positionnement de la sonde durant une minute sur les racines de la dent traitée, à proximité du tissu gingival, contribue également à obtenir une analgésie adéquate de la pulpe.
Traumatisme
Un traumatisme infligé à une dent antérieure temporaire peut compromettre sa vitalité et nécessiter une pulpotomie, ou une extraction dans un délai de quatre à six semaines.
Une ou plusieurs dents qui ont subi un déplacement important peuvent répondre positivement, si le traitement est entrepris dans les quelques heures qui suivent le traumatisme. Le traitement consiste à exposer la dent lésée au rayonnement laser, une minute sur la face vestibulaire de la racine, puis une minute sur sa face linguale ou palatine. Un traitement supplémentaire dans les 24 à 36 heures peut augmenter les chances d’une cicatrisation efficace de la dent.
Guérison d’un traumatisme des tissus mous
Le traitement par laser/diode électroluminescente (LED) est bénéfique aux patients qui ont fait une chute et souffrent de déchirures cutanées et de gonflements au niveau du visage. Une exposition de trois minutes environ de la surface atteinte, suivie du passage de la sonde émettant à 660 nm ou 808 nm sur la zone la plus lésée pendant une à deux minutes, contribue à accélérer la cicatrisation des lésions et soulager les désagréments post-traumatiques.
Un traitement supplémentaire dans les 24 à 36 heures qui suivent peut cependant être nécessaire, pour renforcer le soulagement et la cicatrisation.
Postextraction et traitement de consolidation osseuse
Avant et après une extraction, il se révèle utile d’exposer la zone concernée au rayonnement. Avant l’extraction, l’exposition du site d’injection à une énergie de 1 J, suivie par l’exposition de la zone située juste au-dessous des apex à une énergie de 2 J, induit un effet passager mais efficace. Après l’extraction, il est nécessaire d’exposer les tissus gingivaux et alvéolaires à un rayonnement supplémentaire de 2 J/cm2 pour maîtriser le gonflement et l’inflammation. On peut s’attendre à un soulagement de la douleur postopératoire et à une meilleure cicatrisation.
Stomatite aphteuse
Dans la prise en charge des aphtes, la thérapie laser peut être recommandée pour son effet analgésique et la cicatrisation plus rapide. La dose utilisée pour le traitement de l’herpès et des aphtes est similaire : 2 J/cm2 appliquée en quasi contact, avec répétition du traitement le jour suivant.
Mucosite
La mucosite est fréquente chez les patients qui subissent une radiothérapie ou une chimiothérapie. Cette inflammation des muqueuses est douloureuse et peut contraindre l’oncologue à réduire la dose ou le nombre de séances de traitement. Il a été démontré que la lumière laser rouge diminue la gravité de la mucosite et peut être utilisée à des fins prophylactiques avant la thérapie.
Névralgie essentielle du trijumeau
Il a été rapporté que la photothérapie laser produit un effet analgésique sur une névralgie essentielle du trijumeau. Selon les résultats des études, la thérapie à basse puissance soulagera très probablement la douleur des patients traités, dès la fin de la première année.
Dysfonctionnement de l’appareil manducateur
La thérapie laser est parfaitement indiquée pour les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire. Dans les formes arthrogènes, le traitement cible la zone articulaire, dans les formes myogènes, il cible les points d’insertion musculaire et les points gâchettes. La thérapie laser doit toujours être utilisée concomitamment avec un traitement conventionnel, mais elle en améliore le résultat. En cas de douleur de l’articulation temporo-mandibulaire, la biostimulation des muscles manducateurs, dont le muscle masséter, est efficace pour soulager la douleur, spécialement dans les situations de blocage aigu.
Parodontite
L’utilisation de la thérapie laser contribue à atténuer les symptômes et les signes de parodontite. L’effet anti-inflammatoire ralentit ou arrête la détérioration des tissus parodontaux et réduit le gonflement, ce qui favorise l’hygiène dans le cadre d’un détartrage, d’un surfaçage radiculaire, d’un curetage ou d’un traitement chirurgical. Par conséquent, on observe une accélération de la cicatrisation et un soulagement des désagréments postopératoires.
La thérapie laser chez les patients atteints de pathologies médicales
Stimulateur cardiaque
Étant donné que les stimulateurs cardiaques sont des dispositifs électroniques, constitués de métal, ils ne sont aucunement affectés par la lumière. La présence d’un stimulateur cardiaque ne doit donc pas être considérée comme une contre-indication absolue de la thérapie laser de basse puissance, chez les patients porteurs d’un tel dispositif.
Cancer
La photothérapie laser peut représenter un traitement palliatif chez les patients cancéreux. La PTL est une solution viable pour apporter un soulagement de la douleur et une stimulation générale chez ces patients.
Épilepsie
La lumière visible pulsée, particulièrement à des fréquences d’impulsion de l’ordre de 5 à 10 Hz peut provoquer des crises épileptiques. C’est pourquoi la prudence s’impose lors de l’utilisation de dispositifs émettant une lumière visible pulsée. Il est cependant rare que les lasers thérapeutiques émettent ce type de rayonnement.
Conclusion
Il a été démontré que la photothérapie laser accélère la cicatrisation des plaies et soulage la douleur en stimulant les phosphorylations oxydatives dans les mitochondries et en modulant les réponses inflammatoires. L’amélioration des fonctions métaboliques cellulaires observée après la thérapie laser, résulte de l’activation des photorécepteurs dans la chaîne de transport d’électrons des mitochondries. En raison de ses nombreux avantages, la thérapie laser est de plus en plus considérée comme une modalité de traitement irremplaçable dans la pratique dentaire moderne.
Note de la rédaction : cet article est paru dans DT Study Club, numéro 01/2014.
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