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L’étude de plaque du moyen âge montre des changements du microbiome oral

Les échantillons de tartre prélevés sur des dépouilles du moyen âge au Danemark se sont révélés beaucoup plus hétérogènes que les échantillons recueillis sur des individus danois modernes. (Photo : Université de Copenhague)

ven. 4 janvier 2019

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COPENHAGUE, Danemark : Un certain nombre d’études récentes ont montré que la plaque dentaire provenant d’échantillons archéologiques pouvait constituer une source précieuse pour mieux comprendre la santé dentaire de nos ancêtres. Une nouvelle étude sur le tartre de dépouilles inhumées dans un cimetière danois a mis en lumière les microbiomes oraux de certains groupes d'humains médiévaux de la région.

Une équipe de l'Université de Copenhague a dirigé l'étude et échantillonné du tartre parmi les dépouilles de 21 êtres humains inhumés entre 1100–1450 dans le cimetière médiéval du village de Tjærby, au Danemark. À partir de tartre, un total de 3 671 protéines provenant de 220 groupes de protéines différents ont été identifiés, dont environ 85 à 95% sont produits par des bactéries provenant du microbiome oral.

Tous les échantillons étudiés présentaient des traces de bactéries associées aux maladies parodontales et aux caries dentaires mais l’équipe a été en mesure de diviser les échantillons en deux groupes, l’un voyait sa santé bucco-dentaire préservé en dépit de la présence de bactéries et l’autre plus vulnérable aux maladies buccales. Dans le premier groupe, les chercheurs ont relevé un seul cas de parodontite, tandis que sept membres du second groupe présentaient des signes de carie dentaire sévère. Étant donné que les deux groupes étaient plus que susceptibles d’avoir eu des habitudes alimentaires et de santé buccodentaire semblables, la différence dans les résultats est probablement attribuée à des différences dans les protéines, comme le Streptococcus sanguinis, une bactérie relativement inoffensive qui était beaucoup plus répandue dans les microbiomes oraux du premier groupe.

Malgré ces différences, les échantillons de tartre qui ont été utilisés se sont révélés beaucoup plus hétérogènes que les échantillons prélevés sur des individus danois modernes. Selon les auteurs de l’étude, la diversité accrue des régimes alimentaires modernes, combinée aux facteurs environnementaux et de style de vie, à la génétique, aux pratiques d’hygiène et aux différents antécédents personnels d’utilisation d’antibiotiques étaient probablement les principales causes de la variété dans les microbiomes oraux modernes.

L’étude, intitulée « Quantitative metaproteomics of medieval dental calculus reveals individual oral health status», a été publiée en ligne dans Nature Communications le 20 novembre 2018.

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