Journée mondiale sans tabac : l'UFSBD souligne le rôle du chirurgien-dentiste

Dental Tribune France

lun. 8 mai 2023

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La journée mondiale sans tabac est organisée dans le monde entier, chaque année le 31 mai. Cette journée mondiale est axée sur les dangers du tabac pour la santé et sur l’action antitabac menée par l’Organisation mondiale de la santé. Dans communiqué daté du 4 mai et pour cette occasion, l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) a rappelé « la place du chirurgien dans la lutte contre le cancer grâce à son rôle dans la détection précoce des cancers des voies aérodigestives ».

Témoin des effets du tabac sur la sphère orale, le chirurgien-dentiste dépiste, sensibilise, conseille et peut aider les patients dans une démarche de sevrage tabagique en prescrivant des traitements de substitution nicotinique (TSN).

Depuis 2016, le chirurgien-dentiste peut prescrire ces TSN, traitements médicamenteux de première intention recommandés par la Haute autorité de santé (HAS), et depuis 2019, l’Assurance Maladie rembourse la plupart des substituts nicotiniques prescrits par les chirurgiens-dentistes.

« un patient qui cesse de fumer à 40 ans augmente son espérance de vie de 7 ans, à 50 ans, il l’améliore de 4 ans… » – Haute autorité de santé

Les bénéfices de l’arrêt du tabac

L’arrêt du tabac permet de réduire le taux de mortalité, surtout celle liée aux maladies cardiovasculaires et au cancer broncho-pulmonaire. Il a été démonté que le bénéfice existe quel que soit l’âge du patient au moment de l’arrêt. Dans un communiqué, la HAS prend comme exemple : « un patient qui cesse de fumer à 40 ans augmente son espérance de vie de 7 ans, à 50 ans, il l’améliore de 4 ans… » Un repérage systématique des fumeurs, un questionnement sur leur éventuelle consommation et une motivation à l’aide au sevrage sont donc capitales.

Accompagner les patients au sevrage tabagique

Le simple conseil d'arrêt, donné par un professionnel de santé, augmente les chances d’arrêter de fumer de 50 à 70%, selon l’UFSBD. L'accompagnement et le soutien psychologique sont la base de la prise en charge.

Questionner le patient sur son niveau d’addiction est important. Un patient est considéré dépendant s’il présente un des trois critères suivants :

1.  il a rechuté après une tentative d’arrêt ;
2.  il continue à fumer malgré les conséquences tangibles sur sa santé (infarctus, BPCO, cancer...) ou les risques encourus dans certaines situations spécifiques (intervention chirurgicale, grossesse…) ;
3. il craint sans cesse d’être à court de tabac.

Afin de donner un maximum de clés au chirurgien-dentiste, l’UFSBD a mis en ligne un questionnaire Fagerstöm, qui permet d’évaluer la dépendance à la nicotine et un guide a été conçu en partenariat avec la Société française de parodontologie et d'implantologie orale (SFIOP) intitulé : Le chirurgien-dentiste, acteur du sevrage tabagique.

Par ailleurs, les ressources pour se documenter et soutenir au mieux les patients sont nombreuses. Le site de la HAS propose plusieurs articles sur le sujet et Santé Public France met à disposition une série d’outils de conseils et des documents patients destinés aux professionnels de santé pour aider les patients fumeurs à arrêter de fumer.

Schéma tiré du site de la HAS (infographie : Pascal Marseaud)

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