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Le cassis (Ribes nigrum L.) en gemmothérapie : Intérêt de la prescription en odontologie

Prescription Bg Mg Ribes nigrum dilué dans 1 DH : 1 goutte par kilo de poids et par jour. Le matin au réveil, chronobiologie du cortisol. En phase aigue : 50 goutes toutes les deux heures chez l'adulte ou 3 gouttes/kg/jour. (Photo : Dr Célia Pradines).
Dr Célia Pradines

Dr Célia Pradines

lun. 2 juillet 2018

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La gemmothérapie (thérapie par les bourgeons végétaux) développée par Dr Pol Henry en 1950 puis définie par Dr Max Tétau, utilise le totum de la plante sous forme embryonnaire : phytothérapie énergétique globale. Le bourgeon, « puissance embryonnaire » s’emploie sous la forme galénique de macérat glycériné dilué au 1 DH (médicament homéopathique), définit par la pharmacopée française-10eédition-1965 comme suit :Macérations de bourgeons frais ou autres tissus végétaux (jeunes pousses ou radicelles) au 1/20ede poids sec dans de la glycérine alcoolisée. Après filtration, on dilue au 1/10e dans un mélange eau-éthanol-glycérol.

La gemmothérapie  a pour but de faire un drainage profond de l’organisme, une détoxification par stimulation des émonctoires chargés de substances toxiques endogènes (reins, intestins, foie, peau, poumons), en évitant ainsi l’apparition de maladie sur un terrain fragilisé.

Le tissu embryonnaire est très riche en hormones de croissance et acides nucléiques. Il est composé de Flavonoïdes et anthocyanes, d’acides-aminés : arginine, proline, glycine, alanine, de vitamine C: 107 mg/100g bourgeons frais, de minéraux : K, Mg, Ca, Fe, Mn, Cu et de phytohormones : auxines, gibbérellines, cytokinines.

Le bourgeon Ribes nigrum L. est un anti-inflammatoire direct via les cortico-surrénales, équivalentes au tiers de celui de la cortisone. (Action cortisone-like). Il a un effet inhibiteur sur le processus inflammatoire en s’opposant à la formation du liquide exsudatif et en réduisant le nombre de cellules mobilisées et le taux des protéines sériques de l’inflammation. Il n’y a pas d’effets, secondaires des corticostéroïdes de synthèse, tout en ayant des effets anti-inflammatoires similaires.

Il stimule la production de cortisol par les glandes surrénales, augmente le tonus sympathique, accroît la résistance au froid. Il agit sur des processus naturels de régulation plus que sur des organes précis. C’est l’adaptogène spécifique de l’enfant.

En utilisation chronique, la durée minimum d’un traitement est de 3 semaines, puis arrêt d’une semaine, et ce pendant 3 mois si besoin. À absorber dans un demi-verre d’eau quelques minutes avant les repas. Il est Remboursable par l’AM au taux de 30 %.

Dans notre pratique quotidienne, nous rencontrons des patients qui peuvent être rhumatisant, asthmatique, allergique chronique, cortico-dépendant avec des syndromes de polyartrite-rhumatoïde ou d’autres désordres immunitaires ou dermatologique, etc...

Notre rôle en tant que chirurgien-dentiste est de proposer une stratégie d’amélioration du terrain et de confort, non pas en se substituant au traitement des corticoïdes prescrits, mais en soutenant l’organisme et en évitant les effets iatrogènes. La notion de drainage est intéressante dans ces cas. Ces patients voyant leur système immunitaire affaibli, peuvent ainsi trouver un intérêt en maintenance parodontale, en préparation de chirurgie, ou en phase aigüe inflammatoire avec présence d’œdème notamment.

Le cas particulier du bourgeon de Ribes nigrum nous donne l’exemple parfait d’un gemmothérapique adaptogène, cortisone-like, anti-oxydant, adapté pour tous les âges, permettant le renforcement d’un terrain affaibli.

Les flavonoïdes et anthocyanes font du macérat-glycériné un anti-inflammatoire naturel stratégique. En complément de l’arsenal allopathique et homéopathique, il a toute sa place en odontostomatologie, pour accompagner des traitements de maintenance parodontal, ou en phase aiguë pour accélérer le phénomène de cicatrisation.

Note de la rédaction : Conduit par le Dr Florine Boukhobza.Une liste des références est disponible auprès de l’éditeur. Cet article est paru dans le journal Dental Tribune France 2018/6-7
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