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Le coût est le principal facteur des besoins non satisfaits en soins dentaires dans l’Union européenne

Les données d’Eurostat de 2024 mettent en évidence des inégalités dans l’accès aux soins bucco-dentaires parmi les citoyens de l’Union européenne âgés de 16 ans et plus. (Image: Vadym/Adobe Stock)

lun. 6 octobre 2025

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LUXEMBOURG : Un nombre élevé de dentistes en exercice n’a pas suffi à éliminer les disparités en matière de soins bucco-dentaires dans l’Union européenne. Selon de nouvelles données d’Eurostat, 4,6 % des personnes âgées de 16 ans et plus ont rapporté un besoin non satisfait de soins dentaires en 2024. Le niveau de besoins non satisfaits varie considérablement d’un pays à l’autre, atteignant jusqu’à 27,1 % en Grèce et seulement 0,4 % à Malte. Dans presque tous les États membres, les personnes exposées au risque de pauvreté* sont beaucoup plus susceptibles de signaler des besoins dentaires non satisfaits, soulignant ainsi la persistance des inégalités en matière de santé bucco-dentaire.

Selon les données, dans une grande partie de l’Europe, la proportion de citoyens signalant des difficultés d’accès aux soins dentaires se situe à un niveau proche de la moyenne de l’Union européenne. En Italie, au Portugal, en Hongrie et en Pologne, entre 5 % et 8 % des personnes ont rapporté des besoins non satisfaits en matière de soins dentaires. Des niveaux similaires ont été observés en France, en Belgique, en Autriche et en Slovaquie, où la couverture est généralement large mais où les inégalités persistent.

En Finlande, en Suède, en Irlande et au Danemark, les chiffres sont également conformes à la moyenne européenne. Bien que ces systèmes de santé soient considérés comme solides, les communautés rurales et les groupes à faible revenu continuent de faire face à des obstacles dans l’accès aux soins. L’Espagne, l’Estonie, la Lituanie et Chypre ont signalé des niveaux comparables de besoins non satisfaits, largement influencés par le coût des traitements et les délais d’attente.

Dans l’ensemble de l’Union européenne, les raisons les plus fréquemment invoquées pour expliquer les besoins non satisfaits en soins dentaires étaient le coût (2,7 %), les longues listes d’attente (0,5 %), la peur (0,3 %) et le manque de temps (également 0,3 %). Dans 23 des 27 États membres, le coût constituait la principale raison de renoncer aux soins ; en Espagne et en Italie, au moins les trois quarts des personnes ayant des besoins non satisfaits ont cité le coût comme facteur déterminant.

Les données révèlent également d’importantes inégalités en matière de santé bucco-dentaire entre les citoyens exposés au risque de pauvreté et ceux qui ne le sont pas. Parmi les premiers, 13,6 % ont déclaré ne pas avoir pu accéder à des soins en raison du coût, de la distance ou des délais d’attente, contre 5,1 % parmi les personnes non exposées à ce risque. Cette tendance a été observée dans tous les pays de l’Union européenne. Les écarts les plus marqués ont été enregistrés en Roumanie (43,5 % contre 12,6 %) et en Grèce (52,8 % contre 22,7 %), tandis que des différences notables ont également été relevées en Lettonie et au Portugal. À l’inverse, l’Allemagne, Malte et la Pologne présentent les écarts liés au revenu les plus faibles.

En 2024, le niveau de besoins non satisfaits en matière d’examens ou de traitements dentaires dans l’Union européenne était supérieur à celui des besoins non satisfaits pour les examens ou traitements médicaux, qui s’élevait à 3,8 %.

Note éditoriale:

* « l’expression « à risque de pauvreté » désigne les personnes vivant dans des ménages dont le revenu disponible, ajusté en fonction du nombre et de l’âge des membres du foyer, est inférieur à 60 % du revenu médian national.

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