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Le vieillissement: la vie active augmente notre espérance de vie en bonne santé

Rester actif à la retraite, diminue les risques de depression à un âge plus avancé. (DTI/Photo: Monkey Business Images)

mar. 8 novembre 2011

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GÖTEBORG, Suède : Une nouvelle étude menée par des chercheurs suédois montre qu'une activité physique régulière est associée à un risque réduit de souffrir de dépression à un âge plus avancé.

L'équipe de l'université de Göteborg a publié un article dans la revue Health Psychology ; les résultats montrent que la motivation autodéterminée et la compétence perçue sont d'importants facteurs pour persuader les personnes âgées de pratiquer une activité physique plus fréquente.

Les résultats se basent sur une étude menée auprès de 17 500 personnes âgées d'un âge moyen de 64 ans de toute l'Europe. Les données sont tirées d'une étude démographique à grande échelle intitulée SHARE (« Survey of health, ageing and retirement », sondage sur la santé, le vieillisement et la retraite), initialement financée à hauteur de 2 758 630 euros au titre du domaine thématique « Qualité de la vie et gestion des ressources du vivant » du cinquième programme-cadre (5e PC) de la Commission européenne.

Le projet SHARE est devenue une composante importante de l'Espace européen de la recherche (EER); en 2008, il a été sélectionné comme l'un des projets à mettre en oeuvre dans ESFRI (Forum stratégique européen pour les infrastructures de recherche), un instrument stratégique pour développer l'intégration scientifique de l'Europe et renforcer sa portée internationale. Depuis son commencement en 2002, un financement plus important pour le projet fourni par la Commission européenne au titre du thème « Infrastructures de recherche » des sixième et septième programmes-cadres (6e et 7e PC respectivement), ce qui a permis au projet de continuer et de poursuivre sa collecte de données.

Magnus Lindwall de l'université de Göteborg commentait sur les résultats de l'équipe:
« Nous ne savons pas encore ce qu'est vraiment la relation de cause à effet entre l'activité physique et la dépression. Ce qui est évident, c'est que les personnes âgées physiquement actives sont moins déprimées, mais les niveaux élevés de dépression peuvent aussi entraîner une baisse de l'exercice physique, ce qui laisse supposer qu'il existe une influence mutuelle. Cette étude est l'une des premières à se pencher sur la façon dont l'activité physique affecte la dépression future et vice-versa, et elle montre que les changements dans l'activité physique sont associés aux changements dans la dépression au fil du temps ».

Dans une population européenne qui vieillit, de telles études sont essentielles pour soutenir les recommandations du gouvernement sur l'utilité de l'activité physique en tant que mesure préventive importante contre les problèmes de santé mentale chez les personnes âgées. Si la dépression chez les personnes âgées les empêche d'être physiquement actifs, cela aura des répercussions sur tout le système de santé.

Magnus Lindwall poursuit: « Une question importante pour les chercheurs est de déterminer ce qui motive les personnes âgées à être physiquement actives. Les théories motivationnelles modernes établissent par exemple que les personnes se sentant en mesure de faire une activité, de prendre des décisions et d'avoir la liberté de leurs choix, et qui ont une relation sociale liée à l'activité physique connaissent une forme plus interne et moins contrôlée de motivation pour une activité physique. Cette forme de motivation, contrairement à une forme externe non auto-déterminante, est également associée au maintien d'une activité physique régulière sur le long terme qui améliore également les perspectives d'effets positifs de l'activité physique sur la santé mentale et physique. Nous développons et testons actuellement un programme structuré pour améliorer la motivation pour une activité physique chez les personnes âgées sur la base de théories qui bénéficient aujourd'hui d'un grand soutien dans la recherche.»

L'étude SHARE est une base de données pluridisciplinaire et transnationale de micro-données sur la santé, le statut social et les réseaux sociaux et familiaux de plus de 45000 personnes de 50 ans et plus. La première étude a eu lieu en 2004, et les données provenaient d'Autriche, de Belgique, du Danemark, de France, d'Allemagne, de Grèce, d'Italie, des Pays-Bas, d'Espagne, de Suède et de Suisse.

En 2005 et 2006, la République tchèque, Israël et la Pologne ont ajouté des données, et l'Irlande a rejoint la deuxième série de collecte de données qui a eu lieu en 2006 et 2007.

La troisième série de collecte de données (intitulée SHARELIFE) a eu lieu en 2008 et 2009 et portait sur les histoires de la vie de ces personnes. SHARELIFE relie des micro-données individuelles sur la vie entière des personnes interrogées, avec des macro-données institutionnelles sur l'État-providence. Cela signifie que les chercheurs peuvent utiliser les données pour évaluer l'effet intégral des interventions de l'État-providence sur la vie des personnes, et établir des recommandations politiques.

Le questionnaire SHARELIFE couvre tous les domaines importants des vies des personnes interrogées, notamment les partenaires et les enfants, l'historique du logement et de l'emploi, et des questions détaillés sur la santé et les soins de santé.

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