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L’OMS présente son plan d’action pour la santé bucco-dentaire 2023-2030

Le plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire (2023-2030) est une étape cruciale pour la mise en œuvre de la résolution sur la santé bucco-dentaire, et de la stratégie mondiale sur la santé bucco-dentaire. (Photo : Shutterstock/Fab-1)

ven. 13 janvier 2023

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En 2011, l’assemblée générale des Nations Unies a reconnu que les maladies orales constituent un important fardeau sanitaire et partagent les mêmes facteurs de risque que les autres maladies non transmissibles (MNT). Huit ans plus tard, elle a réaffirmé « son engagement fort sur la prévention et la maîtrise des MNT, notamment en renforçant et en intensifiant les efforts visant à intégrer la santé bucco-dentaire dans le cadre de la couverture sanitaire universelle (CSU) ». Le 11 janvier dernier, l’OMS a fait part de son projet de plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire de 2023-2030.

Dans son projet de plan d’action, l’OMS définie deux cibles mondiales : d’ici à 2030, 80 % de la population mondiale devrait avoir accès à des services essentiels de soins bucco-dentaires, grâce à la couverture sanitaire universelle (CSU) en santé bucco-dentaire, et 10 % de réduction de charge de morbidité bucco-dentaire devraient être atteints.

L’OMS vise six objectifs en soutenant les états membres à :

– Solliciter un leadership national pour la santé bucco-dentaire. D’ici à 2030, 80 % des pays devront être dotés d’une stratégie bucco-dentaire opérationnelle, accompagnée d’un personnel dédié affecté à la santé bucco-dentaire. Concernant l’environnement, 90 % des pays auront mis en œuvre des mesures visant à réduire progressivement l’utilisation des amalgames dentaires, conformément aux dispositions de la convention de Minamata sur le mercure.

– Promouvoir la santé bucco-dentaire et aider à la prévention des maladies et affections bucco-dentaires. « Les mesures de prévention visent les principaux facteurs de risque et les déterminants sociaux et commerciaux des maladies et affections bucco-dentaires ». L’OMS projette que d’ici à 2030, au moins 50 % des pays auront mis en œuvre des mesures visant à réduire la consommation de sucres libres, et que le même pourcentage disposera de directives nationales sur l’apport fluoré optimal pour leur population (apport fluoré systémique [eau, lait, sel notamment], ou topique [dentifrices, vernis, gels ou solutions de rinçage, notamment]). Elle souhaite également que les pays s’engagent à réduire la consommation de tabac et d’alcool et à lutter contre la mauvaise alimentation. L’OMS souligne particulièrement la nécessité d’assurer « une promotion complète de la santé bucco-dentaire dans les écoles ».

– Améliorer et augmenter la qualification du personnel de santé pour répondre au besoin de la population. D’ici à 2030, « 50 % des pays seront dotés d’une politique, d’une stratégie ou d’un plan national opérationnel pour le personnel de santé, prévoyant des effectifs ayant reçu une formation, pour répondre aux besoins de la population en santé bucco-dentaire ». Il s’agit notamment de mettre en œuvre des programmes de formation, pour augmenter le nombre de chirurgiens-dentistes, d’assistant(e)s dentaires, mais aussi de former des « agents de santé qualifiés », capables de dispenser un « ensemble essentiel » de soins bucco-dentaires sur le terrain.

– Intégrer la santé bucco-dentaire dans les soins de santé primaires. L’OMS encourage les pays membres à permettre l’intégration de soins bucco-dentaires essentiels sûrs et à un prix abordable dans leurs politiques de santé, et à restreindre l’utilisation d’amalgames dentaires à leur forme encapsulée, à renforcer la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, ou encore à réduire le plus possible les émissions de carbone. Dans 80 % des pays, d’ici à 2030, les services de santé bucco-dentaire seront disponibles dans les hôpitaux, et la moitié des pays auront introduit les préparations dentaires figurant sur les listes des médicaments essentiels de l’OMS (ciment verre ionomère, le fluorure de diamine d’argent et le fluor quelque que soit sa forme (dentifrice, crème, gel) dosé entre 1 000 and 1 500 ppm) dans leur liste nationale de médicaments essentiels.

– Assurer le suivi de la mise en œuvre pour la santé bucco-dentaire. Renforcer les systèmes d’informations de santé bucco-dentaire par le biais de la mise en place des dossiers électroniques patients, aider à la collecte systématique de données sur l’état de santé bucco-dentaire et ses facteurs de risques, favoriser les échanges de données, utiliser les applications d’intelligence artificielle et de technologies mobiles, aider à la formation continue du personnel, etc. L’OMS va soutenir le développement de ces technologies permettant de fournir en temps voulu des renseignements sur la santé bucco-dentaire utiles aux décideurs, pour la mise en place des politiques de santé publique.

– Développer la recherche en santé bucco-dentaire. D’ici à 2030, 50 % des pays devront disposer d’un programme national de recherche en santé bucco-dentaire. Les états membres sont encouragés à trouver des financements publics pour faciliter la diffusion de programmes de recherche en santé bucco-dentaire à toutes les institutions nationales de recherche, universités et autres parties prenantes ,mais aussi pour évaluer l’efficacité des politiques publiques sur la santé bucco-dentaire de leur population.

Le projet peut être consulter dans sa globalité :  Projet de Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire de 2023-2030 , il doit encore être approuvé par l’Assemblée générale.

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