Les complications signalées dans les cas de transplantation autogène sont notamment une fracture de la dent pendant l’extraction, une résorption radiculaire, une résorption résultant du remplacement (rare), une perte d’attache, une mauvaise hygiène bucco-dentaire pendant la période postopératoire et une nécrose pulpaire (fréquente). Un traitement endocanalaire est nécessaire dans la plupart des cas.15, 16 En revanche, les avantages sont la possibilité de réaliser un traitement orthodontique permettant des mouvements dentaires, la faisabilité de l’intervention même chez les patients en pleine croissance, ainsi que le potentiel de préservation de la crête alvéolaire et d’adaptation fonctionnelle. Cet aspect est très important par rapport aux implants ostéo-intégrés qui, fixés dans l’os et sans capacité d’éruption, entraînent une infraclusion chez les patients dont la croissance n’est pas terminée. L’un des avantages les plus cités de cette intervention est la possibilité de remplacer une dent gravement détériorée par une dent en parfait état structurel.4, 15, 17
Lorsqu’un traitement endocanalaire de la dent transplantée est nécessaire, il est conseillé de planifier l’intervention en fonction de l’état des structures coronaires et radiculaires. La préservation du tissu dentaire doit être l’un des objectifs principaux, notamment pour obtenir une dent dont la résistance sera minimalement affectée par les charges occlusales et les sollicitations fonctionnelles. L’un des plus grands risques lors de la réalisation d’un traitement endocanalaire conservateur est la contrainte en flexion accrue sur les limes au moment du passage au travers des puits d’accès de petite taille ; les contraintes en flexion sont plus élevées à l’entrée du canal radiculaire en raison de l’absence d’accès rectiligne. La fatigue cyclique peut également augmenter au niveau des courbures et mener à un transport plus important du canal radiculaire, ainsi qu’à une modification de son anatomie initiale. Si la fatigue cyclique représente l’un des risques majeurs liés aux puits d’accès endodontique, il est conseillé d’utiliser des limes ayant une résistance accrue aux contraintes ou déformations répétées.18
Aurum Blue est un système d’instrumentation canalaire comportant quatre limes dont la structure est stable en phase martensitique (Fig. 12). La section transversale, la conicité, l’alliage de nickel-titane et le traitement de surface par électropolissage ont été conçus et combinés pour offrir un bon équilibre entre résistance à la fatigue cyclique, résistance à la fatigue en torsion et grande flexibilité. Toutes les limes inférieures à 25/.05 ont une section transversale carrée, et les limes de plus grande taille ont une section transversale triangulaire convexe. Ces limes sont recommandées pour une utilisation à 500 tr/min avec un couple de 2 Ncm.
Le ciment de scellement endodontique au silicate de calcium CeraSeal est une excellente option pour la technique d’obturation monocône (Fig. 13). Cette technique facilite grandement l’obturation du système des canaux radiculaires lors des traitements endocanalaires conservateurs. Grâce à ses caractéristiques physiques, CeraSeal peut procurer un joint 3D stable,19–21 sans qu’il soit nécessaire de recourir à des techniques de condensation verticale ou latérale, à chaud ou à froid. Les ciments au silicate de calcium présentent des propriétés intéressantes, notamment en ce qui concerne la stabilité physique et dimensionnelle, l’étanchéité, l’activité antibactérienne, la biocompatibilité et la bioactivité, la capacité de stimuler la cicatrisation des tissus périapicaux. Ils peuvent donc être associés en toute sécurité à la technique d’obturation monocône.20–22 Ces ciments sont en outre capables de prendre dans des milieux humides. Cette propriété est d’une importance majeure dans la mesure où la dentine a une teneur en humidité d’environ 20 % et le travail dans des conditions saturées en humidité est une constante dans la profession dentaire.20, 21, 23
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