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Bonne rentrée à tous !

En attendant la juste reconnaissance d’une spécialité en endodontie continuons d’améliorer les performances de cette discipline, certainement la plus contraignante, la plus difficile d’entre toutes, et parfois la plus décevante. (Photo : Shutterstock / ADragan)

lun. 29 août 2022

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La médecine bucco-dentaire et la médecine générale se complètent. On le sait depuis longtemps, le premier geste du médecin jadis était d’examiner la langue puis la bouche de son patient, dont le fetor oris lui apportait déjà des informations, bases de ses investigations cliniques. Actuellement, cette complémentarité se précise avec un intérêt particulier pour la dent, le parodonte le microbiote buccal, et rend indispensable la participation de l’odontologie au diagnostic et au traitement de maladies systémiques les plus inattendues. On pense à la focal infection du siècle dernier, et a l’importance grandissante des maladies parodontales, et entre autre du biofilm sulculaire, abritant le Porphyromonas gingivalis, notamment accusé de tous les maux, et que l’on retrouve dans de nombreuses affections à distance.

Les disciplines à la mode en matière de formation continue sont l’implantologie, la parodontologie, la chirurgie orale. La grande oubliée semble être l’endodontie. Pourtant toutes les disciplines consacrées aux maladies des maxillaires de la bouche et des dents ont un rapport direct avec la dent, et plus précisément avec l’endodonte. En effet de nombreuses pathologies osseuses, parodontales, sinusiennes, tumorales, dentaires, (post traumatique et d’origine carieuse), sont de nature infectieuse, dont le point de départ est endodontique.

En attendant la juste reconnaissance d’une spécialité en endodontie continuons d’améliorer les performances de cette discipline, certainement la plus contraignante, la plus difficile d’entre toutes, et parfois la plus décevante. Tout praticien a pu constater l’échec d’un traitement endodontique réalisé conformément aux impératifs établis, validé par une radiographie CBCT. Le phénomène inverse bien que plus rare, a été décrit dans les années 90 par Tagger, qui présenta plusieurs cas de lésions apicales, fistulisées pour certaines et guéries, malgré une insuffisance d’obturation canalaire. Il venait de soulever un problème non résolu de façon consensuelle, et d’avouer sa déception sur le côté aléatoire de l’endo. Le Dr Stéphane Simon ose poser cette question : « Pourquoi certaines lésions endodontiques guérissent et d’autres pas ? » Cet article publié dans le numéro du Dental Tribune France de mai 2022, est à lire et à relire. En dehors de toute réflexion d’ordre scientifique qu’il inspire, il classe son auteur dans le groupe très restreint des vrais chercheurs.

D’autres disciplines vont se développer avec l’apparition de la médecine bucco-dentaire : telle la dermatologie buccale, qui évoque de façon précoce depuis l’énanthème de certaines maladies éruptives, l’apparition inaugurale de maladies sexuellement transmissibles, telles le chancre syphilitique, les infections opportunistes du sida, et autres lésions exotiques tropicales actuelles et à venir, telles la nouvelle forme de variole des singes, les manifestations buccales de nombreuses pathologies systémiques connues et méconnues. Enfin l’oncologie que Jean-Christophe Fricain fait progressivement découvrir et donne envie d’approfondir, en attendant la participation de nos futurs docteurs en médecine bucco-dentaire dont il assure déjà la formation.

Bonne rentrée à tous !

Note éditoriale:

Éditorial du journal Dental Tribune France des mois d’août et de septembre 2022 – VOL. 14, NO. 8+9

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