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La profession de chirurgien-dentiste se féminise et se rajeunit

Fin août, la Drees, le service statistiques du ministère de la Santé, a actualisé les chiffres des professionnels de santé. (Photo : Shutterstock/Georges Rudy)
Bénédicte Claudepierre, Dental Tribune France

Bénédicte Claudepierre, Dental Tribune France

lun. 11 septembre 2023

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PARIS, France : Selon les chiffres de la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) publiés fin août 2023, le nombre de chirurgiens-dentistes est en augmentation tout comme la part de salariés. Pourtant, si le nombre de chirurgiens-dentistes est en hausse, la répartition géographique ne change pas avec toujours des inégalités. D’autre données ressortent de ces statistiques. Outre le fait que la profession se féminise, elle se rajeunit également.

Au 1er janvier 2023, la France (métropole et Dom-Tom) comptait 45 249 chirurgiens-dentistes en activité, avec une nette augmentation de 2115 praticiens en l’espace de deux ans, et près de 10 % depuis 2013. La croissance importante de ces deux dernières années trouve sa justification dans l’accroissement du numerus clausus, mais aussi dans l’arrivée en France de chirurgiens-dentistes, français ou non, diplômés dans d’autres pays d’Europe.

Dans l’article intitulé « Qui sont les primos inscrits ? » édité dans sa lettre d’avril dernier, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD) précisait : « 1 313 praticiens diplômés hors de France se sont inscrits au tableau de l’Ordre en 2022, contre 1 294 praticiens diplômés dans une des UFR françaises. » Les trois pays les plus représentés sont l’Espagne (502 nouvelles inscriptions), le Portugal (399) et la Roumanie (283).

Dans ce même article, l’ONCD fait également état de la répartition géographique des primos-inscrits : « Le Sud (à l’est et à l’ouest), la Bretagne, l’Île-de-France, l’Est et, dans une moindre mesure, le Nord, connaissent une densité satisfaisante (et parfois une situation de surdensité). Ailleurs, c’est ce que l’on appelle la fameuse « diagonale du vide », qui sépare le nord et le sud du pays. (…) Les départements déjà bien pourvus en praticiens concentrent la majorité des inscriptions.

Entre 2013 et 2023, on note très peu de changement au niveau de la répartition géographique des chirurgiens-dentistes, avec une densité moyenne allant de 62,2 praticiens pour 100 000 habitants à 66,7 en 2023. Les densités les plus importantes se trouvent toujours dans la moitié sud de la France. La densité la plus importante est en PACA (93,4 pour 100 000), en Occitanie (76,3) et en Corse (71,3). Dans la moitié nord, c’est en Île-de-France (80,7), dans le Grand Est (67,9) et en Bretagne (63), que les densités sont les plus élevées.

Cette répartition entraîne indubitablement des inégalités d’accessibilité aux chirurgiens-dentistes, qui s’expliquent en partie par une forte concentration de l’activité en centres de santé dans les territoires les mieux dotés.

Si le nombre de libéraux exclusifs n’a pas beaucoup changé entre 2013 (34 977 libéraux) et 2023 (34 524), leur proportion a fortement diminué, allant de 85 à 76 %. Parallèlement, le nombre de salariés a augmenté de 48 %, leurs effectifs passant de 3 517 en 2013 à 6 799 en 2023 (dont 5 815 en centres de santé, soit 15 %).

Depuis 2013, l’âge moyen des praticiens a baissé de 3 ans pour atteindre aujourd’hui 42,6 ans pour les femmes et 47,9 ans pour les hommes (soit 45.3 ans dans l’ensemble). Les salariés hors hôpitaux sont les plus jeunes, avec une moyenne de 40,6 ans en 2023 contre 46,9 ans en 2013. Le nombre de femmes parmi les praticiens est passé de 40 % en 2013 à 48 % en 2023 avec une majorité de femmes salariés hors hôpital (60 %).

Pour consulter les détails des chiffres : rendez-vous sur le site de la DREES

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