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Pour une approche de réduction progressive du mercure des amalgames dentaires

Les parties à la convention de Minamata sur le mercure ont récemment approuvé des limitations de l'utilisation du mercure dans les milieux dentaires. (Image : Shutterstock/Goffi)
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mar. 7 juin 2022

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GENÈVE, Suisse : À ce jour, plus de 100 pays ont ratifié la Convention de Minamata sur le mercure, un traité mondial visant à limiter les effets du mercure sur l’environnement et la santé humaine. Les parties à la convention ont récemment rejeté une proposition controversée de la délégation de la région Afrique, en faveur d’une interdiction totale des amalgames dentaires et ont approuvé à la place deux nouvelles dispositions qui ajoutent des limitations à l’utilisation du mercure, dans une approche de réduction progressive.

C'est au cours du deuxième segment de la réunion de la conférence des parties à la Convention de Minamata sur le mercure, fin mars, que des limitations ont été approuvées concernant l'utilisation par les praticiens dentaires de mercure élémentaire  chez les patients de moins de 15 ans, ainsi que chez les femmes enceintes ou allaitantes, au lieu de soutenir une interdiction générale des amalgames dentaires.

Bien que des alternatives sans mercure existent, sur le plan clinique, économique et pratique, elles sont encore loin d'être optimales. Il est donc nécessaire de poursuivre les investissements afin d'accélérer le développement de matériaux de restauration innovants, d'accroître leur durabilité et leur accessibilité financière, et de les faire passer du laboratoire au marché. Si cela n'est pas fait, les praticiens dentaires verront un impact négatif sur la possibilité d'offrir un traitement de qualité pour les caries dentaires, et une augmentation des extractions de dents, menaçant de creuser les inégalités en matière de soins bucco-dentaires. Des preuves de l'impact sanitaire et environnemental des nouveaux matériaux de restauration sont également nécessaires.

Comme il n'existe pas de solution à toutes les situations auxquelles les parties sont confrontées lors de la mise en œuvre d'une approche de réduction progressive, des organisations telles que la Fédération dentaire internationale (FDI, soulignent l'importance d'adapter les stratégies aux contextes nationaux et conformément à la partie II de l'annexe A de la convention. La section mentionnée stipule que tout effort visant à réduire progressivement l'utilisation des amalgames dentaires, doit tenir compte des directives internationales pertinentes et des circonstances nationales, et que les parties doivent adopter au moins deux des neuf mesures. Les mesures comprennent la promotion de polices d'assurance favorisant les alternatives aux amalgames, l'encouragement de la recherche et au développement de matériaux de restauration de qualité sans mercure pour la dentisterie, et l'établissement d'objectifs nationaux pour la promotion de la santé buccale.

Afin d'être bien préparées pour la prochaine réunion des parties à Genève en Suisse en 2023, il est demandé aux parties de travailler en partenariat avec leurs ministères de l'environnement, leurs ministères de la santé, les associations dentaires nationales et les chefs de service, dentaire pour comprendre les défis et la faisabilité de toute approche recommandée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la mise en place d'un comité de coordination national sous la direction du ministère de l'environnement et du ministère de la santé respectifs, pourrait créer un environnement propice à la recherche d'un consensus pour le secteur de la santé.

Pour plus d'informations sur la Convention de Minamata sur le mercure, rendez-vous ici,

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