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Retraite ou pas retraite ?

Stephen Safran, DDS

Stephen Safran, DDS

lun. 18 octobre 2010

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Loin du débat qui anime, actuellement, l'hexagone, que nul n'arrive à qualifier d'économique ou de politique, la question peut être autrement posée : que fait un sexagénaire en parfaite santé, après une vie professionnelle "bien occupée", de ses journées ? Réponse d'un Confrère US.

Diplômé, en 1965 du NYU College of Dentistry, j'ai pratiqué jusqu'en 2000. J'avais 58 ans à l'époque et je pensais prendre ma retraite mi- ou fin cinquantaine. Il y a longtemps, on pourrait prendre sa retraite à 62 ans alors que la durée de vie moyenne, pour un homme, était de 66. Mon père est mort à cet âge ainsi que la plupart de ses amis. Donc, je pensais que j'avais 10 bonnes années pour vivre « une vie vraiment agréable ».

 

"Papa adore son travail"

 

J'ai été l'un des rares dentistes que je connaissais qui aimait vraiment son métier. La raison pour laquelle j'ai pris ma retraite en 2000 était que ma femme souffrait d'un cancer du sein depuis 13 ans et que je voulais être à ses côtés, à temps plein, jusqu'à sa mort, qui est advenue en 2003.

Après sa mort, j'avais suffisamment d'argent pour vivre sans travailler, mais je n'avais jamais pensé à ce que je ferais si j'étais seul et j'avais beaucoup de temps libre devant moi.

Pendant deux ans, j'étais un ermite. J'ai perdu 25 % de mon poids, en seulement quelques mois et ne répondais plus au téléphone. À vrai dire, j'ai peu de souvenirs de ces années. Finalement, mon frère et un ami de longue date m'ont convaincu de renouveler ma licence dentaire, de m'inscrire à un club de rencontres et de revenir dans le monde réel.

Cela n'a pas été facile mais j'ai réussi à quitter ma vie d'ermite. J'ai rencontré une femme qui est devenue la nouvelle compagne de ma vie. Bien que cette nouvelle relation ne puisse jamais être ce qu'a été une relation de 50 ans, qui a débuté à l'âge de 16 ans, il est bon d'avoir à nouveau un partenaire romantique dans la vie.

Le renouvellement de ma licence dentaire s'est traduit en travaillant ces deux dernières années, en tant que dentiste conseil, pour deux maisons de soins infirmiers de 600 lits. Ce travail me donnait une raison d'être et la possibilité de pratiquer dans un environnement sans stress, qui procure également un revenu.

 

" Avez-vous l'obligation de prendre votre retraite ?"

 

La réponse à cette question est, bien sûr, que vous n'avez pas à prendre votre retraite. Si vous aimez vraiment la dentisterie mais ne voulez plus autant de stress dans votre vie, je vous recommande fortement de reconsidérer la question de vous retirer complètement de la dentisterie. D'ailleurs, pourquoi devriez-vous renoncer à quelque chose que vous aimez vraiment ?
Personnellement, j'éprouvais très peu de respect pour tout médecin ou dentiste qui travaillait dans une maison de soins infirmiers. De mon étroit point de vue, je ressentais que ces praticiens étaient incapables d'exercer dans un cabinet privé et que c'est la raison pour laquelle ils devaient travailler dans une maison de retraite (ne me jetez pas les tomates tout de suite, s'il vous plaît).

Dans ce point de vue étriqué, ceux qui travaillaient dans des maisons de soins infirmiers étaient regroupés dans le même sac que les instructeurs dans les écoles dentaires.

Je présume est que ces hommes et femmes ne pouvaient pas avoir un bon exercice et auraient probablement travaillé, dans leur cabinet, une seule ou deux journées par semaine, jusqu'à ce qu'ils doivent référer à temps plein (s'il vous plaît, gardez vos tomates encore un peu plus longtemps).

Peut-être, mon point de vue étriqué est-il vrai pour quelques personnes mais, maintenant que je regarde cette image de l'autre côté de la barrière, je vois que j'ai eu tort de penser comme je le faisais.

En travaillant comme consultant dentaire, je n'ai pas renoncé à toutes les compétences acquises dans une vie de pratique privée : la chirurgie, la prothèse, le diagnostic et autres.

Au lieu de cela, avec mes nouvelles fonctions, je dois aussi prendre part à des réunions avec le personnel médical des maisons de repos et je suis appelé par des médecins pour diagnostiquer les maladies de la cavité buccale et les enseigner à propos de ces maladies.

Travailler dans des maisons de soins infirmiers m'a sauvé de ce qui devenait une retraite d'ermite. Mon erreur, que j'espère ne pas répéter, et que je n'avais vraiment pas idée de ce que je ferais quand je serais à la retraite et seul, veuf.

Mon hypothèque été payée, j'avais un régime de retraite qui me payait indéfiniment, j'avais une assurance-maladie et mes enfants avaient grandi, bien au-delà de leurs études.

Si j'avais gardé mon cabinet, je crois que je ne me serais pas senti aussi seul, mais j'aurais probablement connu des années terribles, après la mort de mon épouse.

Après sa mort, j'ai ressenti comme un besoin d'être nécessaire. J'avais besoin de ressentir que je faisais quelque chose d'aussi important que dans mon cabinet privé. J'avais besoin d'identité.

Maintenant, j'ai le meilleur de deux mondes. Je suis nourri par les résidents et les personnels des maisons de repos que je consulte et, en retour, je suis en mesure de nourrir ceux qui m'entourent.

Si vous approchez de la retraite et appréciez vraiment l'art dentaire, il y a toujours un moyen de le pratiquer et de vous retrouver dans un environnement moins stressant que la gestion de votre propre cabinet.

Il y a des maisons de retraite dans tous les pays et, maintenant que les baby-boomers arrivent à l'âge de la retraite, l'occupation dans ces établissements semble croître de façon quasi exponentielle.

 

Conclusion

 

Et oui, quelle était donc la question : prendre ou ne pas prendre sa retraite ? Si vous aimez vraiment la dentisterie, il y aura toujours une option pour vous de continuer dans le domaine choisi. Décrochez votre téléphone et contactez les maisons de retraite de votre région.

Vous découvrirez peut-être qu'être un dentiste conseil, au cours de votre soi-disant « retraite », est beaucoup plus gratifiant que vous ne l'auriez jamais imaginé.

Dr. Stephen J. Safran
994 East End
Woodmere, N.Y. 11598
(516) 241-3787
sjs1942@optonline.net
 

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