Planification du traitement
Après avoir discuté des prochaines étapes du traitement, le plan a été établi comme suit :
- élimination de toute la plaque et du tartre supra-gingival et sous-gingival cliniquement accessible (curetage fermé) ;
- antibiothérapie adjuvante en raison des résultats de l’analyse microbiologique ;
- évaluation répétée et mesures d’entretien dans le cadre d’un traitement parodontal de soutien ; et
- intervention chirurgicale (approche ouverte) le cas échéant.
Évolution du traitement
La première visite a consisté en un entretien à visée informative et clinique sur les résultats, le diagnostic et les facteurs de risque liés aux maladies parodontales. Le patient a reçu des conseils précis sur des aspects tels que la nutrition, la gestion du stress et les interactions potentielles avec ses médicaments antihypertenseurs. Un contrôle de l’hygiène bucco-dentaire, documenté selon l’indice de plaque proximale de Lange (60 %) et l’indice de saignement au sondage du sillon gingivo-dentaire (50 %), a également été effectué, puis le patient a reçu des recommandations sur les mesures d’hygiène bucco-dentaire à prendre à domicile.
Pour terminer, un traitement parodontal non chirurgical a été réalisé et une antibiothérapie a été prescrite au patient, conformément au schéma proposé par Van Winkelhoff1 (500 mg d’amoxicilline trois fois par jour et 400 mg de métronidazole trois fois par jour pendant sept jours). Un traitement antibactérien consistant en un bain de bouche à la chlorhexidine à 0,2 % deux fois par jour pendant sept jours a également été recommandé. Pour favoriser la réussite du traitement, une désinfection complète de la cavité buccale a été réalisée à chacune des visites suivantes consacrées au traitement parodontal.
Examens de suivi
Le premier examen de suivi a montré une tendance favorable à la cicatrisation. Aucune rougeur, enflure ou douleur n’a été observée. Lors de la deuxième visite de suivi, un léger sondage du rebord gingival n’a causé aucun saignement. Les gencives ne présentaient aucune anomalie. Une première évaluation de la profondeur exacte des poches a été prévue et effectuée environ trois mois plus tard. Les visites suivantes ont été effectuées selon le plan établi pour le traitement parodontal de soutien.
La première visite réalisée dans le cadre du traitement parodontal de soutien a consisté à évaluer le parodonte par deux mesures des profondeurs de poche et deux tests de saignement au sondage au niveau de chaque dent. Ces évaluations ont confirmé une amélioration générale, notamment une évolution particulièrement favorable de la dent 13 (poche réduite de 12 mm à 6 mm en distal), de la dent 27 (poche réduite de 6 mm à 3 mm en mésial), de la dent 36 (poche réduite de 8 mm à 5 mm en distal), de la dent 33 (poche réduite de 8 mm à 5 mm en mésial) et de la dent°43 (poche réduite de 9 mm à 6 mm en mésial). Le contrôle de l’hygiène bucco-dentaire (indice de plaque proximale selon Lange) a indiqué une amélioration de 20 %. L’indice de saignement au sondage du sillon gingivo-dentaire s’était également amélioré de 25 %. Des recommandations sur l’hygiène bucco-dentaire à domicile ont de nouveau été données au patient. La gencive des deux arcades montrait une évolution très satisfaisante. Ensuite, un traitement parodontal a été réalisé sur les dents présentant une profondeur de poche de 4 mm ou plus, ainsi qu’un nettoyage dentaire professionnel de toutes les dents.
Le patient ne ressentait plus aucune douleur lors du test du mordu, et la rougeur et l’enflure avaient disparu. L’attitude du patient dénotait une évolution positive en termes d’hygiène bucco-dentaire et de gestion des facteurs de risque. Selon lui, il avait modifié ses habitudes alimentaires, notamment par une consommation quotidienne de fruits, de légumes et d’eau pour se désaltérer. Un régime alimentaire sain, plus précisément un régime à faible indice glycémique et riche en acides gras oméga-3, en fibres, en micronutriments et en éléments végétaux secondaires qui diminuent l’inflammation dans l’organisme, peut influer favorablement sur la réponse de l’hôte.
La deuxième visite consacrée au traitement parodontal de soutien a consisté en une réévaluation de l’état de santé parodontal, un contrôle de l’hygiène bucco-dentaire et la réitération des instructions sur les mesures à prendre à domicile. À l’exception d’une légère amélioration des profondeurs de poche (environ 1 mm), toutes les valeurs étaient demeurées stables. Toutes les dents dont la profondeur de poche était de 4 mm ou plus ont fait l’objet d’un traitement parodontal supplémentaire et d’un nettoyage dentaire professionnel.
Lors de la visite de contrôle dentaire semestrielle, une radiographie panoramique a été prise afin de comparer la structure osseuse avec la situation initiale. Une amélioration significative de la densité osseuse a été observée, en particulier autour des dents 13, 36, 33, 43 et 47, où une perte osseuse verticale importante était à l’origine présente. Des améliorations cliniques ont également été constatées, notamment la disparition de l’inflammation des gencives qui ne présentaient plus qu’une légère récession (Fig. 5 et 6).
La troisième visite du traitement parodontal de soutien a de nouveau consisté en une réévaluation de l’état de santé parodontal (profondeur des poches et saignement au sondage), un autre contrôle de l’hygiène bucco-dentaire et la fourniture de recommandations sur les mesures à prendre à domicile. L’indice de plaque proximale et l’indice de saignement au sondage du sillon gingivo-dentaire s’étaient améliorés, passant de 60,0 % à 33,0 % et de 25,0 % à 12,5 % respectivement. Le profil des profondeurs de poche au sondage de certaines dents dénotait également une légère amélioration (réduction d’environ 1 mm). Un traitement parodontal a été réalisé sur les dents dont la profondeur de poche était encore de 4 mm ou plus, ainsi qu’un nettoyage dentaire professionnel de toutes les dents (Fig. 7).
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