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Interdiction d’exercice pour des étudiants en odontologie

Faute de n'avoir pu passer leur thèse avant le 31 décembre 2020, des étudiants de 6ème année en odontologie ne peuvent plus exercer (Photo : Syda Productions/Shutterstock)
Bénédicte Claudepierre, Dental Tribune France

Bénédicte Claudepierre, Dental Tribune France

mar. 2 février 2021

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Les étudiants ayant réussi leurs examens de 6ème année en odontologie à l’été 2019 avaient jusqu’au 31 décembre 2020 pour soutenir leur thèse, obtenir leur diplôme afin de pouvoir continuer d’exercer. Avec les deux périodes de confinement, la fermeture des bibliothèques, les problèmes d’accès aux laboratoires durant 16 semaines et de suivi par le directeur de thèse, un certain nombre d’entre eux ont rencontré des difficultés pour soutenir leur thèse avant cette date butoir. Par lettre commune dès le mois de novembre, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD) et l’Union nationale des étudiants en chirurgie-dentaire (UNECD) demandaient au ministère de la santé une prolongation de la durée d’autorisation d’exercice des étudiants. Une réponse négative est tombée.

Dès le 26 novembre 2020, puis à nouveau en janvier, l’UNECD, conjointement à l’ONCD, a alerté le Ministère de la Solidarité et de la Santé sur la situation de ces étudiants qui ne pouvaient plus exercer faute d'avoir pu passer leur thèse à temps et qui entraîne un réel problème de santé publique. Les deux structures demandaient alors une prolongation de 6 mois de la durée d’autorisation d’exercice.

Depuis le 01 janvier 2021, les étudiants de 6ème année qui n’ont pas soutenu leur thèse sont tout simplement interdits d’exercice en qualité de remplaçant ou d’étudiant-adjoint d’un chirurgien-dentiste. En découle un sentiment d’injustice mais aussi un problème pour « certains cabinets libéraux en tension qui ne peuvent donc plus proposer à ces étudiants des contrats de collaboration ou de remplacement. (…) C’est tout le système de soins bucco-dentaires qui est pénalisé par ce contexte déjà fort contraignant. » déclarait Serge Fournier, Président de l’ONCD, dans un communiqué daté du 8 janvier.

Dans sa réponse du 26 janvier, le chef du bureau RH2 – « Exercice et déontologie des professions de santé » à la Direction générale de l’offre des soins (DGOS), a fait part à l’ONCD, que « son service ne juge pas opportun de prévoir une prolongation de la période d’exercice puisqu’une partie des étudiants concernés soutiendront leur thèse au cours du premier trimestre 2021 (janvier et février), de sorte qu’ils seront rapidement en capacité d’assurer leur exercice professionnel. »

En réponse dans un communiqué du 28 janvier, l’ONCD « déplore » à la fois la position de la DGOS et sa réponse tardive, soit 2 mois après la première interpellation et précise que « le sort de centaines d’étudiants et de confrères impactés par cette mesure ne peut d’aucune manière être considéré comme marginal. »

Pour sa part, l’UNECD, dénonce le 29 janvier, « un manque de considération notable pour les étudiants en odontologie mais également pour les cabinets libéraux toujours en tension et, plus largement, pour le sort de nos patients ».

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