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« Le rôle de l’assistant(e) évolue avec le numérique »

Le choix du bloc et de la teinte du Dr Ellenberg

lun. 13 juin 2016

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Interview du Dr Ellenberg, Paris 14e Bonjour, Dr Ellenberg, pouvez –vous nous présenter votre cabinet et votre activité ? Bonjour, Je suis omnipraticien sur Paris. Je suis passionné par les nouvelles technologies. Elles nous apportent énormément de souplesse et de facilité dans notre profession. Mon cabinet est équipé du système CEREC, d’un LASER diode, d’un Cone Beam et je possède deux fauteuils. J’ai un exercice à 4 mains avec une assistante qui a un rôle majeur dans ma bonne pratique, elle met en place tout le plateau technique et m’assiste tout au long du soin. Malgré les charges de travail qui lui incombent comme la stérilisation, l’installation et la désinstallation du patient, elle est devenue une « CAD/CAM assistante ».

Vous êtes utilisateur d’un système de CFAO Cerec, quelles sont les raisons qui vous ont amenées à vous équiper et quel est l’apport dans votre pratique quotidienne ?

Je me suis souvent retrouvé dans des situations compliquées où l’apport d’un système de CFAO serait susceptible de me rendre service. Et, depuis que le CEREC est installé dans ma pratique, son intégration devient une évidence. J’ai une pratique centrée sur le « biomimétisme » avec l’utilisation exclusive de restaurations céramiques et quelques restaurations composites suivant les indications. J’avais entendu parler du système CEREC avec la réalisation de restauration céramique au fauteuil avant l’arrivée de l’omnicam, le concept me plaisait mais je m’inquiétais de l’investissement, du temps d’usinage et de maquillage. C’est sous l’impulsion de mon assistante que j’ai franchi le pas. La CFAO par le système CEREC est devenu un atout pour mon exercice, c’est un bénéfice pour le patient et pour ma pratique. Je me sens plus serein, je dors sur mes deux oreilles, et cela m’apporte une satisfaction professionnelle et personnelle. Je gagne du temps et même si je prends des rendez-vous plus longs de 10 à 15 minutes, le temps opératoire est raccourci car le patient ne vient qu’une seule fois avec une seule anesthésie et plus besoin de faire des provisoires. J’ai donc plus de places pour prendre de vraies urgences et ainsi éviter de prendre les patients qui ont perdu leur provisoire. Le regard des patients et l’intérêt qu’ils portent à la personnalisation de leur restauration est à chaque fois un plaisir ; ils se sentent en sécurité car ils sont face à une équipe soignante qui s’occupe d’eux en accord avec les dernières données acquises de la science. Cela augmente la tolérance des patients les plus difficiles et cela encourage d’autres à réaliser des soins qu’ils ont retardés faute de temps.

Comment ce nouveau système a été reçu par votre équipe ?

Comme je l’ai dit précédemment, c’est mon assistante qui m’a motivé pour le CEREC, je connaissais évidemment la machine mais en tant que praticien isolé avec une assistante, je me voyais dans une impasse quant à sa rentabilité. Alors, nous avons commencé par sonder nos patients, on leur a demandé s’il existait un système qui permettrait de prendre une empreinte sans pâte, de réaliser une restauration en céramique pure en une séance d’1h30. Cela permettrait de réduire le nombre des anesthésies et les provisoires. Ils ont tous été épatés par cette technologie et m’ont motivé pour l’intégration du système. A l’arrivée du CEREC dans le cabinet, l’excitation était à son maximum, Elodie, mon assistante, a suivi les mêmes formations qui étaient proposées avec l’achat de la machine. Elle a pris du plaisir à maquiller les couronnes et a compris l’intérêt de l’entretien des différents éléments de l’usineuse. CEREC ne fut pas une révolution de notre exercice dans notre cabinet mais plutôt une évolution de celui-ci.

Quel est le rôle de votre assistante dans cette utilisation d’un système Cerec ?

Il existe plusieurs «workflows » (modes opératoires) pour intégrer le CEREC, on a rapidement conclu qu’il serait plus aisé pour nous de se répartir les charges. Mon assistante commence par créer le dossier CEREC dans le logiciel en début de journée pour les nouveaux cas, ensuite elle place le bloc nécessaire à la réalisation de la restauration ; récupère celui-ci une fois usiné et retire le picot d’attache à l’aide d’une fraise montée sur bague rouge. Elle procède ensuite au polissage de la pièce usinée par une succession de meulages afin d’obtenir une restauration lisse et brillante. Une fois cette étape réalisée, elle exécute un maquillage de la surface céramique que l’on a standardisé dans le cabinet. Au retour du patient au fauteuil, elle met en place le protocole de collage.

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Pensez-vous que l’arrivée d’un Cerec dans votre cabinet a été un bénéfice pour votre équipe ?

C’est une évidence! Pour Elodie, son travail ne se limite plus à la simple aspiration et au travail à 4 mains. Elle pratique évidement la stérilisation et l’installation/désinstallation du patient, mais c’est le CEREC qui a tout changé. Son rôle dans le cabinet a évolué, sa pratique est complètement en accord avec la mienne. On est en synchronisation, elle sait si on peut prendre une urgence, elle sait de combien de temps on dispose pendant l’usinage et entre l’usinage et le maquillage afin de placer d’autres patients ou d’autres soins sur notre agenda. L’organisation de l’agenda est une chose essentielle et l’agenda d’un CERECiste demande encore plus de rigueur.

L’ avis de l’assistante.

Bonjour, Madame Delorme Élodie, qu’est ce qui a changé dans votre activité avec l’arrivée du Cerec ?

Le CEREC m’a permis de faire évoluer mon travail, de me donner plus de responsabilités au sein du cabinet. Je prends beaucoup de plaisir à maquiller les pièces usinées et ainsi de prendre une part importante dans l’organisation de la journée de travail. À l’inverse du travail en amont avec notre prothésiste, c’est à dire commandes des matériaux à empreinte, des matériaux pour provisoires, préparation et désinfection des empreintes silicone ou alginate, transcription des doléances du praticien sur les fiches de prothèse, surveiller les délais de réception des prothèses et les perpétrer pour les poser en bouche, la CFAO a facilité mon travail en le rendant plus attrayant.

Peut –on conclure que la CFAO de manière générale valorise votre rôle dans le cabinet dentaire ?

La CFAO est incluse dans notre activité quotidienne, elle me permet d’avoir un rôle prépondérant dans la prise en charge du patient avec un retour toujours positif de celui-ci sur notre pratique. Cette reconnaissance valorise mon travail, mes actes prennent une place importante et au-delà des gestes « classiques » d’assistante dentaire, la satisfaction d’un patient traité par CFAO est perceptible. Pour conclure, je dirais vive la CFAO !

Note de la rédaction : article paru dans le Dental Tribune France 5/2016

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