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Il y a vingt-deux ans, un rapport de l'Institute of Medicine (IOM) aux États-Unis, intitulé « Emerging Infections: Microbial Threats to Health in the United States » ( Infections émergentes : menaces microbiennes pour la santé aux États-Unis), signalait les dangers de maladies nouvelles et ré-émergentes. Le concept de « maladies infectieuses émergentes », présenté alors par l'IOM n'est maintenant plus nouveau, et à notre grand regret, de nombreuses maladies sont apparues au cours des deux dernières décennies. Parmi celles-ci, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (encéphalopathie spongiforme bovine), le syndrome respiratoire aigu sévère, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient et surtout, le syndrome d'immunodéficience acquise (Sida), qui a coûté des millions de vies dans le monde entier. Certaines des maladies infectieuses qui réapparaissent, sont des maladies causées par le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, et la tuberculose multi et ultra-résistante aux médicaments.
Le concept de « maladies infectieuses émergentes » n'est pas nouveau. En effet, l’antiquité grecque, romaine et les écrivains persans, ont documenté l'émergence de nombreuses nouvelles épidémies. Plus récemment, en 1865, Robert Boyle, homme de science, a observé « qu’il y a constamment de nouvelles formes de maladies épidémiques qui apparaissent […] parmi elles, des variétés exotiques et nuisibles [...] ». La « nouvelle » maladie infectieuse émergente la plus marquante et ayant le plus grand impact sur la profession dentaire, a été le syndrome d'immunodéficience acquise.
Nous avons en ce moment une grave épidémie du virus Ebola. Il est de retour en Afrique de l'Ouest, avec à ce jour, plus de 380 cas et un taux de mortalité de 69 %. Le responsable est la souche dite Ebola-Zaïre, le virus Ebola le plus meurtrier connu, avec des taux de mortalité allant jusqu'à 90 %.
Selon le rapport de l'IOM, les raisons pour lesquelles de nouvelles maladies apparaissent et réapparaissent sont nombreuses. Par exemple, les avancées dans les soins de santé avec les problèmes qui en découlent (transplantation, immunosuppression, surconsommation d'antibiotiques, sang et produits sanguins contaminés), mais aussi le comportement humain, y compris l'abus de drogues injectables et la promiscuité sexuelle. D’autres raisons, telles que l'appauvrissement économique, la guerre et les conflits civils, sont également, selon l'IOM, des facteurs importants. L’épidémie actuelle par le virus Ebola est une tempête parfaite, créée par une combinaison mortelle de ces facteurs, y compris la déforestation galopante, la pauvreté et la situation de dévastation qu’apporte la guerre dans de nombreux pays africains.
Selon les rapports de l'Organisation mondiale de la santé, le virus Ebola (MVE) est introduit dans la population humaine par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou autres fluides corporels d'animaux infectés. Entre humains, la transmission se fait par contact direct (par lésion de la peau ou des muqueuses) avec le sang, les sécrétions, les organes ou autres fluides corporels comme la salive des personnes infectées, et le contact indirect avec les environnements contaminés par de tels fluides. La transmission par l'air n'a pas été documentée dans le milieu naturel, et aucun cas de transmission par contamination de la salive n’a été documenté. Les infections dans les centres de santé touchent jusqu’à présent, le personnel de santé traitant des patients suspectés d’être infectés par le MVE, et ce en particulier, lorsque les mesures de contrôle des infections n'ont pas été strictement mises en pratique. Les rapports indiquent que le virus peut toujours être transmis par le sperme, jusqu’à deux mois après la guérison.
Le MVE est une maladie aiguë grave, caractérisée par l'apparition soudaine de fièvre, avec un affaiblissement profond, des douleurs musculaires, des maux de tête et de gorge. Viennent ensuite vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, une altération de la fonction rénale et hépatique, et dans certains cas des hémorragies à la fois internes et externes. Des manifestations buccales, telles que des saignements importants de gencives, ont aussi été observés. Le taux de mortalité du MVE est très élevé, et 50 à 90 % des patients meurent en raison d’une hémorragie systémique importante ou de ses complications. La période d'incubation du MVE est de 2 à 21 jours.
Jusqu'à maintenant, il n'y a eu aucun cas rapporté de transmission du MVE dans le milieu dentaire. Toutefois, le fait que le virus se transmette par les sécrétions humaines, dont la salive, et que la période d'incubation puisse durer jusqu'à 21 jours, implique que le personnel de santé dentaire dans les zones d'endémie du virus, comme l'Afrique de l'Ouest et l’Afrique subsaharienne, peuvent courir le risque de contacter la maladie, si les mesures de prévention des infections sévères ne sont pas systématiquement suivies.
En dentisterie, nous sommes constamment exposés à ces menaces infectieuses émergentes et ré-émergentes, et nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher notre vigilance. Vigilance, sensibilisation et de bonnes pratiques cliniques relatives au contrôle des infections, sont essentielles à la prévention. Bien que nous ayons fait des progrès techniques et scientifiques spectaculaires depuis la publication du rapport de l'OIM, il semble que les humains sont toujours sans défense face aux microbes.
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