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Les recherches sur le virus H5N1 sont primordiales, mais ne seront pas publiées dans l'immédiat

le virus H5N1 peut être transmis d'homme à homme, aussi facilement que la grippe saisonnière. (DTI/Photo : Dmitriy Shironosov)

lun. 20 février 2012

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GENÈVE, Suisse : À la suite d’une réunion d’experts, vendredi dernier à Genève, l’Organisation mondiale de la santé (OMH) a fait savoir qu'elle prolonge le moratoire sur la publication d’études potentiellement dangereuses sur la mutation du virus H5N1 de la grippe aviaire.

Cette réunion a eu lieu suite à un différend entre les scientifiques qui conduisent ces recherches et l'agence américaine pour la biosécurité (National Science Advisory Board for Biosecurity, NSABB), qui s'opposait à leur publication dans la presse scientifique.

Ron Fouchier, du centre médical universitaire Erasmus aux Pays-Bas, Adolfo Garcia-Sastre de l'École de médecine du Mont-Sinaï à New York, et Yoshihiro Kawaoka, de l'Université du Wisconsin, affirment que leurs recherches sont essentielles pour permettre de se préparer à une épidémie provoquée par une éventuelle mutation du virus de la grippe aviaire. Ils avaient suspendu leurs recherches au mois de janvier pour permettre aux pouvoirs publics de décider de l’avenir de leurs travaux.

Dans une lettre publiée dans les revues Nature et Science, les chercheurs expliquaient que la mutation qu'ils avaient obtenue en laboratoire pouvait très bien se produire dans la nature. Ils ont réussi à rendre le virus transmissible d'homme à homme, aussi facilement que la grippe saisonnière.
Jusqu'à présent, les malades ont tous été infectés par contact avec des animaux touchés, mais le taux de mortalité s’élève à 60 % des personnes contaminées, bien plus mortel que celui de la grippe espagnole qui, entre 1918 et 1919 a tué entre 20 et 40 millions de personnes, 0,5 % des personnes contaminées.

Le NSABB avait demandé en décembre aux revues Science et Nature de censurer certains passages des articles soumis pour publication par les équipes de chercheurs.

Ces recherches seront publiées à terme mais un délai supplémentaire est nécessaire pour évaluer les risques qu'un virus mutant "puisse s'échapper des laboratoires" et servir au bioterrorisme, a précisé un porte-parole de l’OMS.

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