Une étude ergonomique a été réalisée il y a quelques mois à la faculté de Toulouse, par les docteurs David Blanc, Pierre Farre, Olivier Hamel, responsable de la section santé publique.
Nous, chirurgiens dentistes, sommes fortement affectés par les troubles musculo-squelettiques (TMS). Il était donc essentiel d’analyser notre profession avec des outils nouveaux. Notre poste de travail est souvent conçu grâce à des considérations anthropomorphiques (dimensions moyennes du corps humain), mais parfois totalement subjectives (sensations, design, etc...). Il manquait une considération objective, avec des mesures scientifiques. L’époque de la dentisterie paternaliste de « celui qui sait » est terminée, le temps de l’evidence-based dentistry doit s’appliquer aussi à notre ergonomie.
Le but de cette étude a été de voir s’il existe une grande variabilité entre des concepts différents, et s’il se dégage un concept qui permet de diminuer l’astreinte. La contrainte étant ce qui s’applique au chirurgien dentiste, et l’astreinte étant sa réaction physiologique. Nous avons donc mesuré l’astreinte physique de huit praticiens, et en particulier leur réaction musculaire et articulaire, par des enregistrements éléctromyographiques et goniométriques (Fig. 1). Il a fallu pour cela utiliser des mesures objectives pour comparer huit praticiens, et trois concepts différents : le fauteuil dentaire équipé d’un cart ou d’un transthoracique sans assistante (Fig.2),et un concept de table de travail avec assistante selon les principes du Dr Daryl Beach (Fig. 3).
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Ces enregistrements ont été réalisés durant un détartrage, afin de ne pas se limiter à une seule dent. L’activité électrique musculaire a été comparée, ainsi que les amplitudes de mouvement du rachis. Les résultats ont montré qu’il existe effectivement une très grande variabilité de l’astreinte selon le poste de travail. Les écarts sont très importants entre les huit praticiens. On peut donc en conclure que tous les concepts ne se valent pas, et que certaines positions de travail sont potentiellement plus nocives que d’autres, avec des différences très marquées.
Cependant le concept de Beach a tendance à réduire l’astreinte sur certains paramètres : diminution de la durée d’activité des spinaux lombaires gauches (de 15 % à 2 % du temps, et valeur max de 71 % à 27 % de la Force Maximale Volontaire (FMV)), diminution du temps passé en inclinaison cervicale (de 30 % à 4 % du temps) et en flexion > 20° (40 % à 9 %), diminution de l’activité du trapèze gauche (valeur max de 74 % à 40 % FMV). De plus la totalité des valeurs les plus faibles enregistrées l’ont été avec le concept de Beach, et les plus élevées, avec les concepts de fauteuils traditionnels.
Face à l’immense prévalence des TMS que notre profession subit depuis des années, Il est donc urgent d’analyser ces résultats et de modifier à la fois la conception de nos units, mais aussi l’enseignement de l’ergonomie en formation initiale. Ces résultats nous donnent une base de travail, montrant que même s’il doit probablement pouvoir être amélioré, le concept de Beach paraît être ce qu’il y a de plus ergonomique de nos jours.
Cette étude intitulée : « Variability of Musculoskeletal Strain on Dentists: An Electromyographic and Goniometric Study », vient d’être publiée dans The Internationnal Journal of Occupational Safety and Ergonomics (JOSE), Volume 20, Number 2, 2014. Le document est disponible intégralement sur http:// www.ciop.pl/31862.html
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