La régénération dentaire

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Des scientifiques identifient un gène impliqué dans la régénération dentaire

Une étude récente a montré que le gène homologue « delta-like1 » est essentiel pour l'activation et la régénération des cellules souches mésenchymateuses, dont l'une figure sur l'image ci-dessus. (Photo : Université de Plymouth)

mar. 3 septembre 2019

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PLYMOUTH, États-Unis : De nombreuses études ont démontré l’utilité des cellules souches dans la régénération des tissus dentaires et autres tissus corporels, bien que leur potentiel en milieu clinique n’ait pas encore été prouvé. Une équipe internationale de chercheurs a découvert un gène spécifique qui augmente l'activation des cellules souches et la régénération des tissus pendant la cicatrisation des plaies dentaires, offrant ainsi une nouvelle approche de la réparation des dents.

L’étude a été dirigée par le Dr Bing Hu de l’école d’odontologie de l’Université de Plymouth. Elle est le fruit d’un travail mené en collaboration avec des chercheurs d'universités de Chine, du Danemark, d'Allemagne, d'Arabie saoudite, de Singapour, de Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis. Ces chercheurs sont les premiers à montrer que le gène « delta-like 1 » (DLK1) est essentiel à l'activation et à la régénération des cellules souches mésenchymateuses, des cellules qui vont se différencier en plusieurs types de cellules appartenant aux tissus squelettiques, comme le muscle et les os. Ils ont montré que ces cellules contribuent à la formation de la dentine dentaire

Les chercheurs ont également pu prouver que le gène DLK1 pouvait améliorer l'activation des cellules souches et donc la régénération des tissus dans un modèle de cicatrisation d'une plaie dentaire. Ces travaux pourraient servir de base à une nouvelle méthode de réparation dentaire, bien que d'autres études soient nécessaires pour valider ces résultats avant une application clinique

« Les cellules souches sont si importantes qu'elles pourraient être utilisées à l'avenir par les laboratoires pour régénérer les tissus endommagés ou perdus à cause d'une maladie. Il est donc essentiel de comprendre leur fonctionnement », a déclaré le Dr Hu. « En découvrant à la fois les nouvelles cellules souches qui forment le corps principal d'une dent et en établissant le le role vital de Dlk1 dans ce mécanisme de régénération des tissus, nous avons franchi une étape importante dans la compréhension de la régénération des cellules souches. »

« Le travail a été réalisé sur des modèles en laboratoire et il reste encore beaucoup à faire avant de pouvoir les amener à une utilisation humaine, mais c’est une avancée majeure en médecine régénérative qui pourrait avoir d’énormes implications pour les patients à l’avenir », at-il ajouté.

« Nous sommes très enthousiasmés par les récents progrès du groupe du Dr Bing Hu», a déclaré le professeur Christopher Tredwin, directeur de la Peninsula Dental School et co-auteur de la publication.

« Ce nouveau travail, associé à un récent article à fort impact publié récemment dans the EMBO Journal, qui traite d'un autre type de cellules souches dans la dent - les cellules souches épithéliales - place Plymouth au premier rang des centres de recherche sur les cellules souches dentaires et crâniofaciales et leur usage en médecine régénérative dans le monde. Nous nous attendons à ce que ces chercheurs fournissent bientôt aux patients dentaires des solutions plus économiques et plus rapides pour des cas de problèmes dentaires graves, du traumatisme aux caries », a-t-il ajouté.

L'étude, intitulée « Transit amplifying cells coordinate mouse incisor mesenchymal stem cell activation», a été publiée le 9 août 2019 dans Nature Communications.

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