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Diplôme d'Université d'Implantologie Basale de l’université de Nice

Les étudiants ont la chance de bénéficier des facilités d’un laboratoire d’anatomie pour faire les dissections et poser les implants basaux en condition anatomiques réelles (Photo : Dr Renaud Petitbois)

ven. 29 mars 2019

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Lors du congrès ADF 2019, Le Dr Gérard Scortecci présentera une conférence consacrée à l’implantologie basale, Les participants pourront découvrir les progrès réalisés dans le domaine de l’implantologie basale par les équipes pluridisciplinaires impliquées dans la recherche et le développement de cette discipline. Mais quelle est l’origine de cette implantologie basale ?

Bienvenue dans le monde de l'implantologie basale !

Au cours du temps, et avec la perte de l’organe dentaire, la crête alvéolaire va subir des modifications importantes, perdant progressivement sa hauteur, son épaisseur et sa densité.  Lorsque la fonte osseuse se poursuit, l’osalvéolaire disparaît en quasi-totalité, laissant place à l’os basal qui constitue la structure matricielle de la face. Il ne reste que les piliers de la face essentiellement constitués d’os cortical : les piliers ptérygoïdiens, les piliers zygomatiques, les piliers canins et l’épine nasale. C’est à ce moment que l’implantologie basale prend tout son sens car cette discipline qui permet le plus souvent la mise en charge immédiate d’un bridge coulé vissé métal/résine, autorise une réhabilitation et une reprise fonctionnelle rapides en moins de quatre jours, (Fig 1)

Pour cela, elle fait appel à des implants spécifiques (Diskimplant : (Fig 2a, b)) permettant un ancrage dans l’os basal de la face, non soumis à la résorption, ainsi qu’à des techniques issues de la chirurgie maxillo- faciale.

Elle est donc particulièrement adaptée et recommandée aux édentations complètes, maxillaires ou mandibulaires avec atrophie majeure ainsi qu’aux patients ne voulant pas ou ne pouvant pas subir de greffes.

Depuis plus de 35 ans, l’implantologie basale n’a cessé de gagner en performance et en simplicité de façon à pouvoir traiter un plus grand nombre de ces patients concernés. L’analyse des implants basaux suivis sur près de trente ans démontre avec les mêmes taux de survie que ceux de l’implantologie axiale, la sécurité et le succès de l’approche basale. Les études longitudinales multicentriques  confirment que cette méthode fait partie des donnéesacquises de la science .

L’implantologie basale ne se limite pas aux seuls Diskimplants  mais comprend également les implants à plaque et des implants  axiaux spécialisés (ptérygoïdiens,Fratex : Fig 2c).

L’enseignement et l’apprentissage de l’implantologie basale nécessitent une courbe d’apprentissage et cette « spécialité » intéresse plutôt les praticiens qui maîtrisent parfaitement la chirurgie buccale en générale et l’implantologie axiale en particulier.

En France, l’enseignement de l’implantologie basale est prodigué dans le cadre du DU (Diplôme Universitaire) d’implantologie basale de l’université de Médecine de Nice, les cours sont dispensés au sein de l’institut de la face et du cou sous la direction du professeur Guillaume ODIN et du Dr Gérard SCORTECCI. (Fig 3a, b, 4, 5)

Ce Diplôme d’Université a pour objectif d’assurer une formation clinique et théorique de haut niveau dans le domaine de l’implantologie basale ; son objectif pédagogique et professionnel est de répondre à une forte demande des praticiens  qui souhaitent faire bénéficier leurs patients de cette discipline et des progrès thérapeutiques qu’elle permet.

Cette formation aborde des thèmes fondamentaux tels que  la  biologie, l’anatomie, et la pathologie, elle est complété  par l’enseignement de notions avancées sur les possibilités qu’offre l’implantologie basale et enfin elle apporte tous les  éléments de gestion propres à cette discipline.

En ce qui concerne la formation pratique à proprement parlé, les nouvelles possibilités offertes à l’implantologie basale, grâce en particulier aux progrès de l’imagerie, des techniques de navigation informatique, de robotique, de reconstruction assistée par ordinateur, nécessitent la mise en place d’un enseignement théorique pratique (Les étudiants ont la chance de bénéficier des facilités d’un laboratoire d’anatomie pour faire les dissections et poser les implants basaux en condition anatomiques réelles sur cadavre frais traité) : (Fig 6, 7) et clinique spécifique compte tenu de l’étendue du programme à accomplir ( faire bénéficier les étudiants des possibilités de retransmissions chirurgicales en direct de cas d !implantologie basale).

Dans le cadre de cette nouvelle approche conceptuelle, l’étudiant va, devoir modifier sa vision traditionnelle de l’ancrage endo-osseux propre aux vis qu’il a l’habitude d’installer par voie crestale. L’ostéotomie préalable à l’insertion de l’implant se réalisant le plus souvent latéralement : (Fig 8a, b), il faudra en plus de l’évaluation des paramètres verticaux (hauteur, profondeur) tenir compte surtout des dimensions dans le sens horizontal (largeur de la crête, épaisseur des corticales osseuses). Il faudra également se familiariser avec ces implants spécialisés.

À la suite de ce cursus qui va durer deux ans, les praticiens présente un cas complet de basale et devraient être capable d’utiliser en complément de l’implantologie axiale, l’implantologie basale pour les reconstructions maxillo-mandibulaires unitaires, partielles ou totales, évitant ainsi les chirurgies lourdes et les longs délais d’attente à leurs patients.

Dr Renaud PETITBOIS

Chargé de cours au DU d’implantologie Basale de Nice

Infos pratiques : Pfr Guillaume ODIN : odin.g@chu-nice.fr

 

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