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L’université dentaire de Strasbourg accueille la première unité de simulation clinique de France.

Monsieur Meyer, patient artificiel est capable de parler, de réagir aux stimuli, et surtout, de simuler des symptômes déclenchés à distance par un instructeur.(Photo : Université de Strasbourg)
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mar. 9 octobre 2018

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STRASBOURG, France : La faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg a inauguré fin septembre une nouvelle unité de travaux pratiques équipée notamment d'un mannequin numérique. Un faux patient, qui a tout d'un vrai, pour permettre aux étudiants de s'exercer au plus près des conditions du réel. Radiologie en simulations cliniques, consultations sur mannequin interactif, les possibilités sont vastes.

La faculté de chirurgie dentaire de l’université de Strasbourg (Unistra) a accuelli le 25 septembre quatre nouveaux patients. Sans vie, et sans corps pour trois d’entre eux, mais pas sans réaction.  C’est tout l’intérêt de ce type de robot de simulation interactif .

Corinne Taddei-Gross, doyenne de la faculté de chirurgie dentaire, explique « Nous souhaitions donner la possibilité aux étudiants d’aborder, lors des deux années précliniques durant lesquelles ils ne touchent pas aux patients, tous les actes qu’ils effectuent ensuite en clinique à partir de la 4e année ».

En clair, dès la seconde année d’étude, les futurs praticiens seront en mesure d’effectuer leurs premiers actes, de la prise d’empreinte, aux consultations, à la gestion des situations de crise.

Les 3 mannequins qui ne possèdent pas de corps présentent de vraies dents, et sont exclusivement consacrés à la radiologie. Le « Fantôme haute performance », comme l’appelle Corinne Taddei-Gross, présente quant à lui toutes les fonctions physiologiques d’un être humain. Il est ainsi capable de parler, de s'évanouir, etc. Allongé sur le fauteuil du cabinet, il a  tout d’un vrai patient, et peut même exprimer ses souffrances aux étudiants qui procèdent au diagnostic.

Pour le faire fonctionner, un enseignant en prendra les commandes derrière une vitre sans tain, lui permettant ainsi de simuler des situations de malaise. Les autres étudiants auront la possibilité d’observer la scène dans la salle mitoyenne au travers d’un écran ou d’une tablette, et pourront interagir à l’aide de leur smartphone. Le but ? Que ces situations soient ensuite étudiées et analysées par les étudiants et les formateurs.

Les étudiants de la faculté avaient déjà la possibilité de s’entraîner sur 135 mannequins de simulation mais, selon Corinne Taddei-Gross, « il manquait la possibilité de s’entraîner en radiologie sur des faux patients « en os », comme s’il s’agissait de vrais patients. Nous ne disposions pas non plus de l’équipement nécessaire pour permettre de reproduire des situations de consultations précliniques sur un patient qui réagit ». De plus, les étudiants s’entraînaient entre eux pour la radiologie, s’exposant ainsi aux radiations. Ces quatre mannequins qui disposent de 200 capteurs contribuent désormais à rendre les conditions de formation des étudiants plus efficaces et plus confortables. Le coût de l’opération est de 250 000 euros.

La doyenne conclut : « ce genre d’installation de pointe va s’étendre dans l’ensemble des seize facultés de chirurgie dentaire, qui sont de plus en plus nombreuses à s’installer en simulation préclinique et deviennent de plus en plus performantes ».

Sources : Le Monde

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