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Le Dr Dympna Kavanagh s'est exprimée à EuroPerio11, où elle a évoqué l'importance d'intégrer la santé bucco-dentaire dans les systèmes de santé plus larges et le rôle de la société civile dans la promotion du Plan d'action mondial de l'OMS pour la santé bucco-dentaire. (Image : Fédération européenne de parodontologie)

Le Dr Dympna Kavanagh est directrice des services dentaires au ministère de la Santé en Irlande et préside la Platform for Better Oral Health in Europe. Spécialiste en santé publique appliquée à la dentisterie, elle plaide depuis longtemps pour l’intégration de la santé bucco-dentaire dans l’ensemble des systèmes et politiques de santé. Lors de sa présentation à l’EuroPerio11 en Autriche, elle a abordé l’évolution du paysage mondial de la santé et le rôle de la société civile dans le soutien du Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire (2023-2030) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dental Tribune International s’est entretenu avec elle au sujet des priorités européennes en matière de santé bucco-dentaire, de la réduction des inégalités dans les soins et des perspectives à venir, alors que l’ONU se préparait à sa réunion de haut niveau de 2025 sur les maladies non transmissibles, prévue le 25 septembre à New York, aux États-Unis.

Dr Kavanagh, le Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire de l’OMS (2023–2030) définit 100 actions concrètes et 11 objectifs mondiaux à atteindre d’ici 2030. Quels sont, selon vous, les principaux obstacles à la mise en œuvre de cette feuille de route mondiale dans des politiques nationales effectives au sein des États membres de l’UE ?
Le Plan d’action mondial pour la santé bucco-dentaire de l’OMS (2023-2030) est sans aucun doute ambitieux, et d’un point de vue européen, cette ambition est la bienvenue. De nombreux États membres de l’UE sont des pays à revenu élevé, et le plan constitue un levier important pour inciter les responsables politiques à accorder une plus grande priorité à la santé bucco-dentaire.

Cependant, l’un des plus grands obstacles demeure les profondes inégalités à travers l’Europe. Ce qui est réalisable pour certains pays peut être hors de portée pour d’autres. Cela rend crucial l’adoption d’une approche commune par les responsables politiques de l’UE, en travaillant collectivement afin de soutenir les États membres dans la mise en œuvre du plan.

L’UE a un rôle important à jouer à cet égard. Elle est une voix forte sur la scène mondiale au sein de l’OMS, mais n’a pas toujours utilisé cette voix de manière efficace en matière de santé bucco-dentaire. Renforcer ce rôle — et garantir un plaidoyer cohérent au niveau européen — sera essentiel pour transformer les objectifs mondiaux en politiques nationales concrètes et équitables à travers l’Europe.

L’objectif est donc de convaincre les responsables politiques que de nombreuses autres maladies peuvent résulter d’une mauvaise santé bucco-dentaire ?
Oui, absolument. C’est l’un de nos plus grands défis. La santé bucco-dentaire a traditionnellement été cloisonnée, traitée comme un domaine distinct du reste du corps. Or, les preuves accumulées au cours de la dernière décennie montrent clairement à quel point la santé bucco-dentaire est étroitement liée à la santé générale. Des pathologies telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires présentent des liens étroits, et des données émergentes mettent désormais en évidence des associations avec la démence et la santé mentale. Une mauvaise santé bucco-dentaire ne partage pas seulement des facteurs de risque communs — comme la consommation de tabac, d’alcool et de sucre, ainsi qu’une alimentation déséquilibrée —, elle peut également aggraver d’autres maladies non transmissibles.

Cet ensemble croissant de recherches constitue un outil puissant pour convaincre les responsables politiques, les acteurs de la santé et le grand public que la santé bucco-dentaire est fondamentale pour la santé générale. Comme le souligne l’OMS, il n’y a pas de santé sans santé bucco-dentaire. C’est également le message central de la prochaine réunion de haut niveau de l’ONU.

L’un des principaux objectifs de l’OMS est de garantir que 80 % de la population mondiale ait accès à des services essentiels de santé bucco-dentaire d’ici 2030. Comment la Platform for Better Oral Health in Europe soutient-elle les avancées vers un accès universel aux soins bucco-dentaires en Europe, en particulier pour les communautés vulnérables et mal desservies ?
Notre manifeste met fortement l’accent sur la réduction des inégalités en Europe, car la santé bucco-dentaire est l’un des indicateurs les plus parlants de la précarité sociale. Les profils de maladies bucco-dentaires reflètent souvent la situation financière, le statut social et l’appartenance culturelle. Le Forum économique mondial a mis en évidence d’importantes disparités, notamment en ce qui concerne les frais restant à la charge des patients.

“La santé bucco-dentaire a traditionnellement été cloisonnée, traitée comme un domaine distinct du reste du corps.”

La Platform for Better Oral Health in Europe s’emploie à fournir des données probantes aux responsables politiques, en particulier dans les pays où les subventions sont limitées ou la sensibilisation à la santé bucco-dentaire reste faible. Notre message est clair : des services essentiels et préventifs — sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un système parfaitement complet — peuvent déjà faire une réelle différence. Comme le souligne l’OMS, la prévention est hautement rentable : chaque euro investi peut permettre d’économiser jusqu’à 7 € en coûts de traitement.

Cela implique de donner la priorité aux fondamentaux : accès aux examens bucco-dentaires, conseils fiables fondés sur les données scientifiques et messages cohérents concernant les facteurs de risque communs tels que la consommation de tabac, d’alcool et de sucre, ainsi qu’une alimentation déséquilibrée. Nous encourageons également des mesures pratiques dont l’efficacité a été démontrée, comme la fluoration de l’eau, la promotion des dentifrices fluorés, la réduction de la consommation de sucre et, lorsque cela est possible, l’instauration de taxes sur le sucre. Les pays qui ont adopté ces politiques ont déjà constaté des bénéfices mesurables en matière de santé publique, notamment une diminution de la consommation de boissons sucrées.

Pour les groupes vulnérables — tels que ceux qui ne consultent pas régulièrement un dentiste pour des raisons culturelles ou économiques — il est essentiel d’assurer l’accès à des conseils en matière de santé générale et bucco-dentaire en dehors des cabinets dentaires. Dans le même temps, les consultations dentaires doivent continuer d’être reconnues comme une composante essentielle des soins de base.

Pour les communautés vulnérables et mal desservies, où payer un loyer ou même acheter suffisamment de nourriture peut déjà représenter une difficulté, les visites régulières chez le dentiste ne constituent pas toujours une priorité. À qui ces personnes peuvent-elles s’adresser pour obtenir des conseils fiables ?
D’un point de vue de santé publique, il est nécessaire d’adopter une approche universelle, mais il est tout aussi important de mettre en œuvre une approche adaptée qui tienne compte du soutien supplémentaire requis par les populations les plus vulnérables. Les politiques universelles — comme les taxes sur le sucre — sont essentielles, mais il faut également veiller à ce que des mesures complémentaires soient en place pour atteindre les personnes les plus à risque.

Par exemple, comment les individus savent-ils faire leurs courses pour une alimentation saine ? Existe-t-il une disponibilité continue de produits de base abordables ? Pourrait-on considérer le dentifrice comme un bien essentiel et le rendre moins cher, voire gratuit, pour celles et ceux qui en ont le plus besoin, afin que la santé bucco-dentaire ne soit pas réduite à un choix entre du pain et du dentifrice ?

Ce sont là les types de discussions que nous devons engager avec les gouvernements pour aller de l’avant et reconnaître la santé bucco-dentaire comme une nécessité fondamentale de santé. Pour les plus vulnérables — comme les personnes sans domicile, les réfugiés, les fumeurs et les personnes alcoolo-dépendantes, qui présentent un risque accru de cancer buccal — il faut garantir l’accès aux examens bucco-dentaires. De même, avec l’avancée en âge, les mesures essentielles de santé bucco-dentaire deviennent de plus en plus importantes pour détecter le cancer buccal, les maladies parodontales et d’autres affections associées au vieillissement et à la prise de médicaments. En résumé, il s’agit de disposer d’un cadre universel tout en créant des mesures ciblées et rentables qui protègent et soutiennent les communautés les plus défavorisées.

La hausse du reste à charge incite de nombreux citoyens de l’UE à se faire soigner à l’étranger. Du point de vue des politiques publiques, quels leviers — qu’il s’agisse de modèles de financement, de la réglementation de l’UE ou de réformes nationales — vous paraissent les plus prometteurs pour réduire les inégalités en santé bucco-dentaire et rendre les soins plus abordables ?
Du point de vue des politiques publiques, les moyens d’action les plus prometteurs pour réduire les inégalités et rendre les soins plus abordables reposent sur l’économie, la réforme des professions de santé et la prévention. Tout d’abord, les données économiques plaident de plus en plus en faveur de la dentisterie. Des études menées par des économistes de la santé et par le Forum économique mondial ont montré que la prévention est d’un excellent rapport coût-efficacité. Chaque euro investi permet d’en économiser plusieurs en traitements, offrant ainsi une base solide pour réorienter les financements vers les services préventifs.

Deuxièmement, l’Europe est confrontée à une crise des professions de santé dentaire, marquée par d’importantes disparités de disponibilité entre le Nord et le Sud et par le vieillissement de la population qui conserve davantage de dents. L’élargissement des rôles des professionnels de santé bucco-dentaire autres que les dentistes pourrait contribuer à réduire les coûts et à améliorer l’accès aux soins, mais cela suppose une formation harmonisée et une volonté politique.

Troisièmement, il faut veiller à ce que le financement de la santé bucco-dentaire soit orienté vers la santé et non vers l’esthétique. La demande croissante pour des actes à visée esthétique, tels que le blanchiment, les injections de comblement et le Botox, risque de détourner une partie de la capacité professionnelle déjà limitée des soins bucco-dentaires essentiels. Une clarification réglementaire est nécessaire afin de maintenir la santé bucco-dentaire centrée sur la prévention et le traitement plutôt que sur des services de luxe.

Enfin, l’accessibilité financière est liée à des politiques européennes plus larges. L’abandon progressif de l’amalgame en est un exemple, où la réglementation environnementale a eu des répercussions sur les coûts, rendant la prévention et l’innovation encore plus essentielles. L’UE peut contribuer en promouvant les meilleures pratiques, en encourageant la prévention et en veillant à ce que la santé bucco-dentaire reste au cœur des discussions sur la couverture sanitaire universelle.

En résumé, les moyens d’action les plus déterminants sont d’ordre économique (financer la prévention), structurel (répondre aux pénuries de personnel et à la répartition des rôles) et réglementaire (maintenir la santé bucco-dentaire centrée sur l’essentiel). Ensemble, ces mesures peuvent rendre les soins bucco-dentaires plus abordables et accessibles, en particulier pour les communautés vulnérables et mal desservies.

L’intégration des soins bucco-dentaires essentiels aux soins de santé primaires est un pilier de la stratégie de l’OMS. Quels sont, en Europe, les modèles d’intégration les plus prometteurs et comment garantir qu’ils soient généralisables et durables ? Observe-t-on des difficultés communes dans la poursuite de cette intégration ?
Au sein de la région Europe de l’OMS, une initiative prometteuse est le programme d’intervention brève, qui promeut l’idée que chaque professionnel de soins primaires — qu’il s’agisse d’un médecin, d’un infirmier ou d’un dentiste — devrait délivrer des conseils cohérents en matière de risques et de santé. Cette approche renforce l’idée que la santé bucco-dentaire est indissociable de la santé générale.

 

“Chaque professionnel de soins primaires — qu’il s’agisse d’un médecin, d’un infirmier ou d’un dentiste — devrait délivrer des conseils cohérents en matière de risques et de santé.”

Plusieurs modèles efficaces d’intégration émergent déjà en Europe. En dentisterie, par exemple, certaines pratiques intègrent un dépistage de santé générale aux visites dentaires de routine, comme la mesure de la tension artérielle lors d’examens parodontaux ou l’évaluation de la glycémie, compte tenu des liens étroits avec le diabète et les maladies cardiovasculaires. Pendant la pandémie de COVID-19, on a également vu des dentistes participer aux campagnes de vaccination — un exemple de la manière dont les professionnels de santé bucco-dentaire peuvent contribuer à répondre à des besoins de santé publique plus larges. De même, les conseils en matière de sevrage tabagique et d’autres habitudes de vie peut être facilement délivré dans le cadre de soins dentaires.

Les Pays-Bas ont mis en avant cette approche comme un modèle de référence, en orientant systématiquement les patients vers un dépistage dentaire dans le cadre d’une évaluation globale de la santé. Cela garantit que la santé bucco-dentaire n’est pas négligée au sein des populations vulnérables. Le Royaume-Uni a également expérimenté des modèles dans lesquels les équipes dentaires dépistaient les patients pour des risques cardiovasculaires, et les premiers résultats sont encourageants quant à l’identification de pathologies auparavant non diagnostiquées.

Bien entendu, des défis subsistent. La dentisterie a historiquement été isolée du système de santé général, et son intégration exige donc un changement culturel — à la fois pour que les dentistes se perçoivent comme partie intégrante du système de santé dans son ensemble et pour que les autres professionnels de santé reconnaissent la santé bucco-dentaire comme relevant également de leur mission.

Vous avez évoqué l’importance d’aligner les messages sur la santé bucco-dentaire avec les priorités politiques et publiques. Comment les porte-parole de la santé bucco-dentaire peuvent-ils mieux formuler leurs messages afin d’attirer l’attention des responsables politiques et d’encourager leur action ?
L’une des principales leçons que nous avons tirées grâce à la Platform for Better Oral Health in Europe est qu’un plaidoyer efficace commence par l’alignement de notre agenda sur les priorités politiques déjà inscrites à l’ordre du jour. Par exemple, la santé cardiovasculaire constitue actuellement un axe majeur au niveau de l’UE. Plutôt que de s’adresser aux responsables politiques avec un agenda distinct, nous relions la santé bucco-dentaire aux maladies cardiovasculaires, déjà présentes sur leur radar. De même, concernant la directive européenne sur les produits du tabac, nous avons mis en avant le lien avec le cancer buccal et les maladies parodontales. En inscrivant la santé bucco-dentaire dans les débats politiques existants, nous obtenons une adhésion bien plus forte.

Il est également important d’utiliser un langage qui parle au-delà de la communauté dentaire. Par le passé, le plaidoyer en faveur de la santé bucco-dentaire était souvent formulé en termes techniques ou cliniques. Aujourd’hui, nous parlons plutôt d’économies de coûts, de qualité de vie, d’emploi et de participation sociale. Par exemple, une mauvaise santé bucco-dentaire peut entraîner des journées d’école perdues, des absences au travail ou une baisse de confiance lors d’entretiens d’embauche. Un jeune sur trois déclare que sa santé bucco-dentaire a un impact sur son emploi — une réalité concrète pour les responsables politiques.

Enfin, la santé bucco-dentaire doit être présentée comme une composante intégrante de la vie quotidienne, et non comme une question distincte. Elle influe sur la santé mentale, l’inclusion sociale et le vieillissement en bonne santé, et elle est liée à un large éventail d’enjeux environnementaux — notamment l’accès à une eau propre et la réglementation du mercure. Notre objectif est de faire en sorte que la santé bucco-dentaire soit intégrée non seulement dans toutes les politiques de santé, mais aussi dans les politiques européennes plus larges sur lesquelles elle a un impact. En s’alignant sur les priorités politiques, en utilisant un langage accessible et parlant, et en fondant nos arguments sur des données solides, les porte-parole de la santé bucco-dentaire peuvent attirer l’attention et encourager une action politique concrète.

“Notre objectif est de faire en sorte que la santé bucco-dentaire soit intégrée non seulement dans toutes les politiques de santé, mais aussi dans les politiques européennes plus larges sur lesquelles elle a un impact.”

La stratégie de l’OMS met l’accent sur le fait que la responsabilité de faire avancer les choses ne repose pas uniquement sur les gouvernements. Quel rôle voyez-vous pour les associations professionnelles, les institutions académiques et même les patients pour faire progresser la santé bucco-dentaire en Europe ?
L’un des plus grands défis de la santé bucco-dentaire, par rapport à d’autres domaines de la santé, est l’absence d’une voix forte des patients ou du public. Cela rend d’autant plus important que les associations de santé bucco-dentaire, les institutions académiques et les patients eux-mêmes s’impliquent pour faire progresser cet agenda.

Les associations de santé bucco-dentaire ont un rôle déterminant à jouer. Au sein de la Platform for Better Oral Health in Europe, par exemple, nous laissons de côté nos arguments professionnels pour adopter une optique de santé publique. Les associations de santé bucco-dentaire peuvent fournir des données probantes, mettre en lumière les inégalités et plaider pour que la santé bucco-dentaire soit reconnue comme partie intégrante de la santé générale. Elles peuvent également veiller à ce que la formation continue permette aux professionnels dentaires d’acquérir une meilleure compréhension de la santé publique et du rôle de la santé bucco-dentaire dans le système de santé au sens large.

Les institutions académiques sont tout aussi importantes. Elles façonnent la formation des futurs professionnels et doivent veiller à ce que les programmes aillent au-delà des compétences techniques pour inclure la prévention, l’économie de la santé et la collaboration interdisciplinaire. Cela contribue à ancrer plus solidement la santé bucco-dentaire dans la couverture sanitaire universelle et dans les stratégies de lutte contre les maladies non transmissibles.

Pour les patients et le grand public, l’enjeu principal est de renforcer la représentation. Cela signifie soutenir des ambassadeurs prêts à partager leur expérience — qu’il s’agisse de membres de la communauté, de personnes vivant avec un cancer buccal ou même de personnalités connues dont l’expérience peut toucher un large public. Ces voix donnent une dimension concrète aux statistiques et aident aussi bien les responsables politiques que les professionnels à comprendre l’impact humain et social d’une mauvaise santé bucco-dentaire.

Quelles sont vos priorités à l’approche de la réunion de haut niveau de l’ONU ? Quel type d’engagements politiques ou d’alignement de la part des États membres de l’UE serait le signe de progrès concrets ?
Notre priorité principale à l’approche de la réunion de haut niveau de l’ONU est que la santé bucco-dentaire soit explicitement reconnue dans le cadre de l’agenda sur les maladies non transmissibles. Cette reconnaissance — tenant compte à la fois de la charge mondiale et européenne des maladies bucco-dentaires — constituerait une avancée majeure.

Il est tout aussi important de veiller à ce que la santé bucco-dentaire soit reliée aux discussions politiques plus larges sur les facteurs de risque communs tels que la consommation de tabac, d’alcool et de sucre. Nous souhaitons que ces facteurs de risque soient intégrés dans la déclaration et que l’Europe s’engage à maintenir des normes strictes dans ces domaines. Cela nous donnerait l’élan politique nécessaire pour aller de l’avant au niveau national.

Il y a seulement quelques mois, la santé bucco-dentaire risquait d’être totalement écartée, si bien que son inclusion constituerait déjà une avancée significative. À plus long terme, nous aimerions voir apparaître des objectifs concrets — tels que des engagements en matière de taxation du sucre, de contrôle de l’alcool et de soins auto-administrés —, mais ces discussions ne pourront avoir lieu que lorsque la santé bucco-dentaire sera solidement inscrite à l’agenda.

Ainsi, pour cette réunion, une mention explicite de la santé bucco-dentaire dans la déclaration et l’inclusion des principaux facteurs de risque représenteraient déjà un progrès significatif. Cela montrerait que les États membres de l’UE sont prêts à traduire la reconnaissance mondiale en discussions politiques nationales et que la santé bucco-dentaire gagne enfin la place qui lui revient dans le cadre plus large des maladies non transmissibles.

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