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Panoramas de la Drees : Portrait des professionnels de santé

Rencontre de deux professionnles de la santé (Photo : Shutterstock/Robert Kneschke)

jeu. 1 décembre 2016

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PARIS, France : La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a réalisé un inventaire inédit des connaissances disponibles sur les professionnels de santé. Cette étude, qui s’inscrit dans un cadre plus large dans lequel l’ensemble des professions de santé ont été analysé, révèle des chiffres clés des professionnels en odontologie. Combien dénombre-t-on de chirurgiens-dentistes et combien seront-ils à exercer dans dix ans ? Quel est leur mode d’exercice ? Quel est leur profil d’âge et de sexe?

Cet ouvrage rassemble les chiffres clés sur les différents aspects des métiers et des parcours des professionnels de santé, qui fournissent un éclairage objectif sur des questions d’actualité souvent évoquées.

Selon la Drees qui reprend les données du Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS), 41 500 chirurgiens-dentistes sont en exercice au 1er janvier 2015. Contrairement aux médecins, pharmaciens et sages-femmes, les effectifs de chirurgiens-dentistes stagnent depuis la fin des années 1990 et leur densité diminue pour atteindre 63 praticiens pour 100 000 habitants en 2015, contre 68 en 1999.

Toujours d’après la Drees, « la profession présente un profil similaire à celui des médecins en termes de structure, d’âge et de sexe. Plutôt âgée, avec un âge moyen de 48 ans en 2015, soit trois ans de plus qu’en 2001, et majoritairement masculine avec 58 % d’hommes, la profession se féminise progressivement ». Les femmes représentent ainsi 54 % des praticiens de moins de 45 ans.

La profession est cependant en voie de rajeunissement, en vertu des évolutions du numerus clausus qui, après avoir connu un fort recul jusqu’au début des années 1990, se redresse nettement depuis 2001. « De nouvelles générations plus nombreuses arrivent donc progressivement en exercice », expliquent les auteurs.

L’exercice au sein d’un « cabinet de groupe monodisciplinaire » est en nette expansion depuis le début des années 2000, notamment chez les jeunes générations de la plupart des professionnels de santé où l’exercice libéral est fortement représenté : chirurgiens-dentistes, médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes ou encore orthophonistes. Les raisons de ce développement sont multiples : « L’exercice en groupe permet notamment la mise en commun de moyens, la possibilité d’acquérir et de rentabiliser des équipements coûteux, et davantage de souplesse en matière de conditions de travail et de disponibilité », soulignent les auteurs.

Selon les données de la Drees, l’exercice en ville organisé sous forme pluri-professionnelle, même s’il demeure encore marginal, se développe rapidement depuis une dizaine d’années. Il regroupe les centres de santé, structures anciennes composées de personnels majoritairement salariés et généralement destinées à des publics particuliers, et des formes nouvelles de création plus récente, maisons de santé et pôles pluri-professionnels, qui connaissent une rapide expansion. Concernant ces derniers, les maisons de santé sont représentées par des structures rassemblant géographiquement des professionnels.

Dans leur configuration moyenne, ces maisons comportent environ cinq médecins (généralistes pour la plupart, comptés en équivalents temps plein) et une petite dizaine d’autres professionnels dont les chirurgiens-dentistes, les paramédicaux, les pharmaciens, etc. Elles représentent ainsi une part encore modeste de l’offre de soins de ville de premier recours.

Dans ce rapport, la formation est aussi au cœur du débat : contingentement des effectifs, mode de sélection des professionnels et en particulier des médecins, dispositif de formation continue, etc. Dans ce contexte, l’ouvrage propose une analyse de la synthèse sur les évolutions des quotas et du numerus clausus, sur analyse de la sélection dans le cadre de la première année commune aux études de santé et des épreuves classantes nationales, ainsi que sur les formations des professions non médicales et les dispositifs de formation continue.

D’après les données du répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS), environ 21 800 médecins actifs inscrits à l’Ordre ont obtenu leur diplôme à l’étranger, soit 10 % de l’ensemble des médecins. Cette proportion, bien qu’elle soit plus élevée qu’il y a dix ans, situe encore la France sous la moyenne des pays de l’OCDE, loin derrière le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Canada, mais néanmoins devant l’Allemagne ou les Pays-Bas. En comparaison, 2 600 dentistes diplômés à l’étranger (6 % de l’ensemble) exercent en France. La part des nouveaux chirurgiens-dentistes inscrits titulaires d’un diplôme étranger connaît un essor très significatif depuis une quinzaine d’années et atteint aujourd’hui pratiquement un tiers de la totalité des inscriptions. Au cours des trois dernières années, moins d’un sur huit avait la nationalité française. Les chirurgiens-dentistes libéraux diplômés à l’étranger sont très présents en Île-de-France, où un quart d’entre eux sont installés, contre un cinquième pour l’ensemble des dentistes libéraux, quelle que soit la provenance du diplôme.

Les rémunérations des professionnels constituent également un sujet fréquemment évoqué et, en particulier, la position de la France par rapport aux autres pays. En effet, au niveau des revenus, il existe de fortes disparités chez les chirurgiens-dentistes.

En 2011, les chirurgiens-dentistes libéraux ont déclaré, en moyenne, 102 700 euros de revenus d’activité, qui se partagent entre 101 180 euros de revenu libéral et 1 530 euros de revenu salarié. Le revenu salarié des dentistes est donc très faible par rapport à la composante libérale du revenu. En revanche, plus encore que pour les médecins, la dispersion des revenus est très importante chez les chirurgiens-dentistes, cette spécialité regroupant ici les spécialistes en orthopédie dento-faciale (ODF) aux revenus très élevés et les autres chirurgiens-dentistes.

Ce portrait a pour ambition d’esquisser, à la lumière des connaissances actuelles, les tendances des futures évolutions démographiques et de fournir des éléments sur une possible répartition des professionnels sur le territoire.

Pour en savoir plus, consulter l´intégralité du rapport : Portrait des professionnels de santé–édition 2016

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