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Que faire en cas de confinement

Il faut faire ce qui vous détend. Il est important de s’appliquer à faire quelque chose qui va contraster avec un état d’anxiété, et de rompre le cycle de la morosité, du souci. (Photo : Shutterstock/fizkes)

mar. 14 avril 2020

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En plus de tous les sites gratuits ou non proposant des activités, voici les recommandations comportementales du professeur Julie Cwikel, directrice du département Women’s Health Studies de l’université Ben-Gurion, Israel, auteur de « Toxic Turmoil: Psychological and Societal Con - sequences of Ecological Disasters » et experte en épidémiologie sociale. Ceci peut aussi bien s’appliquer aux praticiens qu’aux patients.

Maintenir des principes d’auto-préservation, prendre soin de soi
Il faut manger correctement et avec plaisir, trouver un bon équilibre entre activité physique et repos.

Rester allongé toute la journée est quelque chose qui doit être évité. Car cela ne contribue pas à développer un état d’esprit permettant le relâchement émotionnel en cas de stress. Il faut s’occuper, être actif dans le cadre de la maison.

S’écouter, surtout pour ceux qui prennent soin des autres, que cela soit des enfants, des adultes, des séniors ou même pour ceux qui sont des professionnels du corps médical. Ceux qui se dédient aux autres, à la délivrance de soins, ou simplement qui sont dans l’effort de rassurer autour d’eux, augmentent leurs risques de dépression et d’angoisse par manque de temps pour se consacrer à eux-mêmes.

Restez en contact avec ceux avec qui vous pouvez parler, échanger, exprimer vos émotions
Malgré le souci du respect de la quarantaine et l’obligation de rester à la maison il faut chercher à contourner le sentiment d’isolement. Il faut exploiter le bénéfice des réseaux sociaux réels et virtuels pour parler aux gens. Ceux qui ont le sentiment d’être stressés doivent pouvoir en parler, ou chatter, même avec ceux avec qui ils sont confinés.

L’anxiété est exacerbée dans les situations d’incertitude. Parler de ce que l’on peut faire dans les limites de la situation va contribuer à reprendre le sentiment du contrôle du cours des évènements. Fréquemment des amis, des collègues peuvent ne pas être au courant de l’isolement d’un autre. Aussi il est important de le leur faire savoir et de les laisser aider. Il faut vérifier aussi ceux qui vivent seul. Il faut être soucieux des autres autant que possible.

Aussi si on s’inquiète pour ses parents, ses amis ou voisins, il faut s’enquérir de leur situation sans tarder et de préférence quotidiennement. Juste pour parler et rompre ce sentiment d’isolement. Il faut profiter de la multitude de ligne téléphonique que possède un foyer.

Faire ce qui vous détend
Il faut s’efforcer d’implémenter ce qui a déjà fait ses preuves par le passé pour aider. Tout ce qui a antérieurement permis le « coping » du stress à la maison, et rechercher de nouvelles choses ou techniques toujours à la maison.

Cela peut aller du livre à lire aux ateliers manuels. Prendre le temps d’une tasse de thé ou avoir de la comfort food, se lever et marcher.

Par ailleurs c’est là aussi que peuvent intervenir les techniques de méditation qui peuvent être acquises grâce à des supports en ligne. Il est important de s’appliquer à faire quelque chose qui va contraster avec un état d’anxiété, et de rompre le cycle de la morosité, du souci. On sait que se soucier en continue sur un sujet sans jamais prendre d’action augmente le niveau de détresse.

De plus ceux qui sont fréquemment confronter à ce sentiment de dépression doivent continuer leurs habitudes, comme parler aux gens autour d’eux, parfois continuer ou reprendre leur traitement. Encore une fois il faut revenir aux éléments qui ont déjà fonctionné par le passé, écrire un journal, avoir une activité physique, dessiner, etc.

Limiter le temps consacrer aux écrans
Que ce soit faire du binge watching, se gaver de films ou de séries sans interruption ou simplement être dans le contrôle continue de l’information, la tentation de passer du temps enfermer chez soi est forte pour tous. Cependant il faut limiter ce genre d’activités. Il y a une tendance chez les adultes, et les enfants aussi parfois, à être connectée en permanence. Nous savons, aujourd’hui, que cette attitude ne permet pas de réduire le degré d’anxiété, bien au contraire.

Alors que regarder la télé peut être une façon agréable de passer son temps, il faut surtout trouver l’équilibre adéquat entre des activités qui procurent de la joie, du plaisir, et d’autres qui nous permettent simplement de ne pas voir le temps s’écouler.

Les gens ne devraient pas passer trop de temps assis. Les parents doivent réaliser que de garder des enfants devant un écran de jeu vidéo ou de télé n’aide personne avec son degré de stress et d’anxiété.

Vérifier les dernières news, faire défiler l’actualité, compulsivement doit être évité. Vouloir être informé c’est bien, mais pas tout le temps, car cela nous maintient dans un niveau d’alerte et d’anxiété permanent qui est antinomique avec la possibilité de rester serein. Enfin, cet état de stress se diffuse très facilement autour de soi, tant vers les plus petits que les plus grands.

Être disponible pour jouer avec les enfants
Pour ceux qui sont seuls avec des enfants il est tout particulièrement important de reconnaître qu’ils s’inspirent de notre humeur, ils s’infusent de nous peut-on dire. Aussi on peut être amené à constater plus d’irritabilité, de trouble du sommeil, de l’alimentation, selon l’âge de l’enfant bien entendu. Afin de faire du « coping », d’affronter et trouver une issue adaptée à tous, des gestes simples comme se prendre simplement dans les bras et se blottir avec eux sont déjà formidables. Mais aussi être ouvert au jeu et faire des petites bêtises ensemble. Comme dessiner et faire que parents et enfants soient déguisés ensemble, se déhancher, danser, rigoler.. Cela fait du bien aux enfants et cela aide les adultes.

Ne pas se laisser emporter dans une spirale ou leur allure soucieuse vous attriste et vous inquiète. Ils fonctionnent aussi par mimétisme en regardant les parents. Ils renvoient alors le stress parental par lequel ils sont influencés. Or c’est cela qu’il faut chercher à diminuer.

Ne pas se sentir coupable ou gêné
C’est certainement simple à dire mais il ne faut pas se sentir gêné ou coupable ou faible ou stigmatisé du fait de cette anxiété ou dépression qui accompagne le confinement.

Beaucoup de personnes sont dans le même bateau. Il ne faut en aucun stigmatiser ceux qui recherche ou attendent de l’aide. C’est une attitude on ne peut plus humaine. Lorsque l’on est avec cette sensation de perte de soi-même on aime être écouté des autres, savoir que l’on n’est pas seul et être conscient que d’autres se soucient de nous. C’est un besoin universel.

Rester actif physiquement dans son salon avec l’aide de ressources sur internet
On pense souvent qu’il faut un équipement très coûteux pour s’exercer à la maison. Alors qu’il suffit de jouer avec son propre poids. Des pompes, des squats des burpees et autres exercices, font partie de la panoplie de calisthenics. On peut trouver de tout pour faire travailler chacun des muscles qui nous intéressent sans équipement. Indépendamment du coronavirus, de toute façon des tas de gens ne vont plus à la salle de sport. Mais le plus difficile est de trouver la motivation en soi. C’est pourquoi s’appuyer sur des vidéos est une bonne solution. Et puis il vaut mieux bien se donner pendant 20 minutes que de se sentir obligé de travailler pendant une heure, comme un forçat.

Source : www.jpost.com Coronavirus-seventips-on-how-to-avoid-going-stir-crazy-inquarantine-620767, autrice Rosella Tercatin, en date du 12 mars 2020.

Note de la rédaction : article paru dans le journal DT France no 4/2020 disponible dans les pages e-paper

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