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Traitement de la parodontite de stade IV : les recommandations de l'EFP en pratique clinique

Les représentants d'EFP à EuroPerio10 à Copenhague (de gauche à droite) : Andreas Stavropoulos, Phoebus Madianos, David Herrera, Nicola West et Bettina Dannewitz. (Image: EFP)

COPENHAGUE, Danemark : La Fédération européenne de parodontologie (EFP) a publié le 10 juin de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la parodontite de stade IV, marquant ainsi l’achèvement des recommandations fondées sur des données probantes, pour tous les stades de la maladie. La nouvelle directive a fait l’objet d’une session dédiée à l’EuroPerio10, au cours de laquelle le professeur David Herrera, président scientifique de l’événement, a déclaré que la prise en charge réussie de la parodontite de stade IV est particulièrement difficile car le traitement seul est insuffisant.

La nouvelle ligne directrice a été présentée à l'EuroPerio10 à Copenhague le 16 juin par trois experts impliqués dans différents domaines du traitement dentaire. Selon le professeur Herrera, la gestion des parodontites de stade IV exige de la part des cliniciens, une prise en charge thérapeutique globale avec un travail « en étroite collaboration avec d'autres spécialités dentaires pour restaurer la fonction perdue et gérer les séquelles de la maladie ».

La session était présidée par le Dr Mario Aimetti (Italie), et le Dr Spyridon Papageorgiou (Suisse) a expliqué aux participants les raisons de la nécessité d'un traitement orthodontique dans les cas de parodontite de stade IV, pour gérer le manque de support occlusal postérieur et la migration pathologique des dents. Le professeur Nicola Zitzmann, de Suisse, a parlé de l'efficacité des attelles dentaires et de l'ajustement occlusal chez les patients souffrant de dysfonctionnement masticatoire et de migration et mobilité dentaires. Le professeur Klaus Gotfredsen, du Danemark, s'est concentré sur l'importance de la réhabilitation prothétique et sur la nécessité des cliniciens d'examiner et de déterminer les choix entre les différentes options prothétiques.

Comme l'ont indiqué les intervenants, le nouveau guide de pratique clinique de niveau S3 décrit cinq parcours diagnostiques pour évaluer cliniquement les parodontites de stade IV. Il s'agit de : 1) l'évaluation de l'étendue de la dégradation des structures de soutien des dents, ainsi que l'évaluation de l'esthétique et de la capacité du patient à mastiquer et à parler ; 2) l'établissement du nombre de dents que le patient a déjà perdues à cause de la maladie ; 3) le pronostic des dents restantes ; 4) l'évaluation de tous les facteurs dans la bouche qui pourraient empêcher ou permettre la rétention des dents et/ou la pose d'implants dentaires ; et 5) le pronostic global du patient, y compris la probabilité de progression ou de récidive de la maladie, en tenant compte de la présence éventuelle de facteurs de risques tels que le tabagisme et le diabète.

Le Dr Maurizio Tonetti, professeur de parodontologie à la faculté de médecine de l'université Jiao Tong de Shanghai, en Chine, et co-auteur du guide, a salué les progrès annoncés par le document. Il a déclaré : « Ce processus de diagnostic détaillé est crucial, car il nous permet de concevoir un plan de traitement multidisciplinaire basé sur ce qui est techniquement et biologiquement faisable, rentable et conforme aux préférences et aux attentes du patient. »

L’EFP a déclaré que la thérapie commence par les recommandations disponibles pour les parodontites de stade I, II et III, et que les traitements supplémentaires pour la maladie de stade IV peuvent impliquer une thérapie orthodontique, et la construction de prothèses pour remplacer les dents manquantes. Le professeur Herrera a toutefois fait remarquer que « l'extraction de dents pour placer des implants dentaires n'est pas une option raisonnable si les dents peuvent être conservées. »

Ces lignes directrices visent à informer les cliniciens, les systèmes de santé, les décideurs politiques et le public, sur les modalités de traitement les plus efficaces selon les données disponibles.

Le président de l'EFP, le professeur Andreas Stavropoulos, a souligné que « pour la première fois dans l'histoire, nous disposons désormais de recommandations européennes pour la prise en charge interdisciplinaire ,et fondée sur des données probantes de tous les stades de cette maladie ».

Le professeur Stavropoulos a déclaré qu'il s'attendait à ce que la directive améliore la qualité du traitement parodontal dans le monde entier et a indiqué que l'EFP travaillerait avec les sociétés nationales de parodontologie pour la traduire dans les langues appropriées et l'adapter aux contextes locaux.

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