DT News - France - Trois bonnes raisons d’allonger son patient - Leçon 2

Search Dental Tribune

Trois bonnes raisons d’allonger son patient - Leçon 2

DTI/Photo : Dr David Blanc
Dr David Blanc

Dr David Blanc

jeu. 10 octobre 2013

Enregistrer

ll n’est pas si loin le temps où le chirurgien dentiste travaillait encore le plus souvent debout. Aujourd’hui tout praticien exerce assis mais trop souvent encore, il a tendance à se pencher en avant lors des soins ce qui occasionne lui des douleurs rachidiennes. Une des solutions : adopter la position complètement allongée des patients. Si vous en doutez encore, suivez ces conseils pour adopter la bonne méthode de travail.

Pour l’orientation de la cavité buccale

Dans le précédent numéro de septembre de Dental tribune, vous avez pu vous rendre compte de l’intérêt de la distance de travail réduite à 25 cm.

Il est maintenant fondamental de considérer la position du patient et le type de support, afin de répondre à la problématique du chirurgien dentiste, qui est de concilier son confort et celui du patient.

Une des contraintes de notre poste de travail est l’orientation de la cavité buccale du patient. Trop souvent nous cherchons à installer le patient dans une position qui lui est confortable et nous essayons de nous adapter à lui. Toutes les adaptations industrielles des postes de travail se font en adaptant la machine à l’homme et jamais l’inverse. Ici la machine, ce sur quoi on travaille, c’est un autre être humain, et c’est toute la difficulté de cette ergonomie.

embedImagecenter("Imagecenter_1_922",922, "large");

Il existe principalement 2 façons d’installer le patient, demi assis ou allongé.

Lorsque le patient est en position demi assise, la cavité buccale du patient « regarde » en avant, voire en haut et en avant. Les dents mandibulaires sont alors visibles en vision directe, mais le travail sur les dents maxillaires oblige le praticien à se pencher en avant dans des amplitudes articulaires extrêmes (Fig. 1).

Par contre, lorsque le patient est totalement allongé, sa cavité buccale est alors orientée vers le haut (Fig. 2), le praticien a un accès direct à toutes les dents, quelque soit l’endroit où il se positionne autour du patient (à 12h ou à 9h). Dans cette position, la tête peut être orientée en avant ou en arrière, afin de voir les dents maxillaires ou mandibulaires, grâce à une têtière adaptée à la mobilité du rachis cervical, ce qui sera vu dans un prochain article. La cyphose dorsale chez les personnes âgées ne sera alors plus un problème. La position allongée du patient, même si elle est moins utilisée, est préférée par un part grandissante de praticiens. Elle fait d’ailleurs partie des recommandations de l’European Society of Dental Ergonomics (ESDE), en dehors des patients présentant des pathologies cardio pulmonaires importantes.[1].

En effet, en position allongée les viscères sont un poids contre lequel le diaphragme doit lutter afin de s’abaisser et créer l’inspiration. Si le diaphragme est faible, il ne peut plus s’abaisser, il ne peut plus créer cette dépression indispensable à l’entrée de l’air dans les poumons. Cela explique cette sensation d’étouffement que peut ressentir le patient. Mais en dehors de toute pathologie cardiorespiratoire grave, cette sensation est plutôt d’ordre psychologique.

C’est une position habituelle pour le patient, qui correspond à celle dans laquelle il dort. C’est aussi une position de soins utilisée dans d’autres professions de santé tels que la chirurgie en général ou la médecine manuelle et la kinésithérapie (Fig. 3).

L’installation de notre patient ne doit plus être un frein à notre confort de travail. C’est à nous de changer.

To post a reply please login or register
advertisement
advertisement