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BELFAST, UK : Les conclusions d'une nouvelle étude suggèrent que l'utilisation régulière d'aspirine pourrait réduire de près d'un quart le risque de cancer de la tête et du cou. Les chercheurs ont constaté que ceux qui ont consommé de l'aspirine sur une base quotidienne ou hebdomadaire étaient moins sujet à ces pathologies. Selon la British Dental Health Foundation (BDHF), chaque année environ 16 000 personnes au Royaume-Uni sont atteintes de cancer.
Les données pour l'étude ont été obtenues à partir de test de dépistage du National Cancer Institute Prostate, Lung Colorectal and Ovarian (poumon, côlon, rectum et ovaire) des Etats-Unis basé sur un vaste essai comparatif qui a impliqué environ 77 500 hommes et 77 500 femmes âgées de 55 à 74 ans et qui a examiné l'effet de l'aspirine et l'ibuprofène sur le risque de cancer de tête et du cou.
Les chercheurs ont remarqué une réduction significative (22 pour cent) de risque de cancer de tête et du cou sur le groupe de personnes qui a utilisé de manière régulière de l'aspirine. Ils ont ainsi conclu que l´utilisation de l´aspirine pouvait jouer un rôle comme agent chimiopréventif pour ce type de cancer. Toutefois, aucune de ces associations n´a été observée avec l'utilisation régulière d'ibuprofène.
Dr Nigel Carter OBE, directeur général de la BDHF, espère que ces conclusions encourageront davantage de recherche, alors que les cas de cancer de la bouche se multiplient dans le monde entier. En outre, il a souligné l´importance de consulter un dentiste si les patients remarquent des ulcères qui ne guérissent dans les trois mois, ou encore des tâches, des masses inhabituelles ou gonflements dans la bouche. En effet, un diagnostic tardif du cancer de la tête ou du cou réduit à 50 pour cent les chances de survie.
Cette nouvelle étude tend à conforter le champ d action de l’aspirine en traitement préventif de divers pathologies. Médicament le plus consommé, son usage s’accentue avec l’âge (22% des adultes et 50% des personnes âgées en consomment régulièrement. Son effet bénéfique supposé ou prouvé concerne les cancers des voies digestives et aériennes mais également les pathologies cardio-vasculaires et enfin, en combinaison avec des acides gras de type omega 3 la dégénérescence maculaire liée à l’âge (source : Age-Related Eye Disease Study).
La présente étude, intitulée “Non-steroidal anti-inflammatory drug and aspirin use and the risk of head and neck cancer”, a été publiée en ligne et avant impression le 28 février dans le British Journal of Cancer.
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