L’article que l’équipe japonaise des professeurs Ikeda et Morita publie aux Annales de l’Académie des Sciences Américaine relate avec élégance l’expérience aboutie, de création d’un organe dentaire complet.
Depuis que l’on sait créer un germe dentaire en apposant des cellules pluripotentes mésenchymateuses et épithéliales, de nombreux travaux ont montré que cette voie était la bonne. L’expérience répond à plusieurs critères qui avaient trait au devenir du germe, dans lequel les divers composants étaient déjà présents (émail, dentine, système neurocirculatoire, ligament). Sur le modèle de la souris, cette fois, ils sont parvenus à franchir toutes les étapes, de la constitution de l’ébauche, in vitro, à partir du prélèvement d’un germe de molaire ;l’implantation de ce germe dans une alvéole déshabituée suite aune extraction, enfin à la mise en place de la dent sur l’arcade, en position fonctionnelle. Mieux encore, chacun des éléments de l’organe néoformé en avait la totalité des caractéristiques : dureté pour l’émail et la dentine, élasticité et fonction amortissante du parodonte avec ses capteurs proprioceptifs, sensibilité dentinaire, vascularisation du tissu pulpaire, etc. En particulier, ils montrent que la transplantation sollicite le tissu nerveux trigéminal de mettre à la disposition du greffon, les terminales nerveuses qui intégreront la pulpe et le ligament afin d’en assurer la communication avec le reste de l’organisme. Ils soulignent également que l’éruption peut se faire en l’absence du résidu gubernaculaire auquel était attaché le germe, et qui semblait indispensable à une éruption. Un rêve : Transposer cette expérience à l’homme pour conduire une dent à son terme est toutefois une affaire bien plus complexe. Pour bien comprendre les réserves que les laboratoires concurrents objectent à la lumineuse démonstration qu’on nous expose, c’est qu’il y a deux voies distinctes pour constituer l’organe princeps. L’une, consiste à prélever des cellules dans un tissu resté primitif, comme il en existe à la partie distale de la racine de l’incisive à poussée permanente de la souris, ou dans les germes molaires en devenir. On dissocie l’élément épithélial du mésenchymateux, puis on les remet face à face ; et le processus générateur d’organes se met en marche. C’est que les cellules en question détiennent les gènes dont procèdent les protéines structurantes menant aux diverses architectures dentaires (canal des sonic-hedgehog, etc.) et des cellules d’origine molaire donneront une morphologie molaire, incisive, une structure incisive. Le second processus de constitution d’une dent en ingénierie génétique, consiste à mettre également les cellules des lignées épithéliales et mésenchymateuses en contact, mais en prévoyant de surcroît une charpente (Scaffold) sur laquelle arrimer les cellules, et les guider vers une morphologie souhaitée (Sharpe, Mantesso). Pour ce qui est de l’homme, comme il faut passer par une première phase « in vitro », on est toujours à la recherche de cellules pluripotentes qui seraient en mesure de faire l’affaire, car la voie de l’échafaudage préalable (Scaffold) à tout de suite ses limites (Sharpe). Sur ce chapitre, les laboratoires concurrents de l’université de Tokyo peuvent objecter que les tissus originels ont été prélevés sur l’animal d’expérience, dans des conditions telles qu’elles excluent une procédure identique en pratique humaine. Où en est-on, aujourd’hui ? Il s’agit de trouver quelque part des cellules progénitrices, qui auraient le potentiel créateur de forme en elles. Cette identification des cellules adultes cultivables et capables de former de nouveaux bourgeons dentaires n’est pas aisée. Sont-elles dans les résidus des ébauches embryonnaires, dans les pulpes lactéales, ou ailleurs ? En attendant de pouvoir procéder à la constitution « in vitro » de l’ébauche souhaitée, et de la guider au moyen des protéines structurantes, il faudra sans doute attendre un peu. C’est ce qui explique les mille objections, parfaitement recevables dans l’esprit de concurrence que se font les différents laboratoires, qui soulignent l’effet d’annonce que constitue l’article cité.
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