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Un test sanguin pour dépister le cancer plus tôt

Dr Maximilian Diehn. (Photo : Norbert von der Groeben/Stanford University School of Medicine)

ven. 11 avril 2014

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STANFORD, États-Unis : Un test sanguin pourrait un jour être suffisant pour diagnostiquer différents types de cancers solides. Des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Stanford en Californie, ont mis au point un test sanguin capable de dépister plusieurs formes de cancer. La méthode a permis aux chercheurs d’identifier avec précision, 50 pour cent des cancers du poumon de stade 1 et la totalité des cancers à un stade plus avancé.

« La technique a besoin d'être très sensible, pour détecter les très petites quantités d'ADN de la tumeur présentent dans le sang. Pour être cliniquement utile, il est aussi nécessaire d'avoir un test qui puisse être utilisé pour la majorité des patients ayant un cancer. » a déclaré le Dr Maximilian Diehn, professeur adjoint de radio-oncologie.

Dr Alizadeh, hématologiste et oncologiste ajoute : « Les cancers du sang tels que les leucémies peuvent être plus faciles à surveiller que les tumeurs solides, dû à la facilité d'accès au sang. En développant une méthode générale pour surveiller l'ADN tumoral circulant, nous essayons en fait de transformer les tumeurs solides en tumeurs liquides, qui peuvent être détectées et suivies plus facilement. »

Les cellules cancéreuses se divisent et meurent constamment et ce faisant, libèrent de l’ADN dans la circulation sanguine, émettant des sortes de messages génétiques. Cela donne de nombreuses informations aux chercheurs, pour mieux diagnostiquer et surveiller l’évolution de la maladie. L’interprétation de ces messages permet de détecter une cellule anormale parmi 10 000 cellules saines et aux cliniciens d’évaluer rapidement et de façon non invasive, la quantité de cancer, la réponse du patient face au traitement et même la façon dont les mutations de la tumeur se développent dans le temps et selon les traitements utilisés. L’étude de ces mutations de l’ADN associées aux cancers aiderait à dépister différents types de tumeurs cancéreuses au tout début de leur évolution.

Cet outil de dépistage, appelé CAPP-Seq (Cancer Personalized Profiling by deep Sequencing) est un instrument de mesure de l’ADN du patient. Bien que les chercheurs se soient concentrés sur des patients souffrant de cancers du poumon, il devrait être possible de l’utiliser pour surveiller le développement d’un patient déjà diagnostiqué mais aussi pour détecter un cancer chez les personnes en bonne santé ou les populations à risque.

Les chercheurs sont en train de concevoir les essais cliniques pour évaluer si l'ACPP-Seq peut améliorer les résultats pour les patients et réduire les coûts. Ils veulent aussi évaluer l’utilisation de la technique pour d’autres types de tumeurs.

Le dépistage chez les populations saines mais à risque est un autre objectif des chercheurs. « Il peut être possible de développer des tests qui pourraient dépister simultanément plusieurs cancers, tels que le cancer du sein, de la prostate, colorectal par exemple », a déclaré Diehn.

« En théorie, cette approche est applicable pour toute tumeur. Nous pensons pouvoir l’utiliser pour tous les cancers », a déclaré Alizadeh.

L’étude a été publiée en ligne le 6 avril, dans Nature Medicine.

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