Contrôler le développement des racines dentaires

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Une nouvelle méthode pour contrôler le développement des racines dentaires

Une nouvelle étude a montré que la régulation épigénétique peut contrôler la formation des racines et le développement des dents. (Photo : Africa Studio / Shutterstock)

mer. 21 août 2019

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LOS ANGELES, États-Unis / SICHUAN, Chine : Bien que la recherche en génétique soit devenue de plus en plus pertinente dans les domaines de la médecine et de la biologie, elle est restée relativement rare en matière d’odontologie. Dans un développement prometteur, les chercheurs ont découvert que la régulation épigénétique—l'étude des changements dans les organismes causés par la modification de l'expression des gènes—peut contrôler la formation des racines et le développement des dents, conduisant potentiellement à la régénération des dents.

Des chercheurs de l’école de chirurgie dentaire Herman Ostrow de l’université de Californie du Sud et de l’hôpital de stomatologie de Chine occidentale de l’université du Sichuan ont examiné une protéine appelée activateur de l’homologue zeste 2 (EZH2), reconnue pour favoriser le développement des os du visage. Cependant, on ignorait ce qui se passait lorsque EZH2 n'était pas présent dans les molaires en développement. L'étude a révélé que EZH2 et une protéine appelée « AT-rich interactive domain-containing 1A » (ARID1A) doivent être présentes et équilibrées pour former la structure de la racine de la dent et permettre une intégration correcte des racines avec les maxillaires.

« Cela me passionne car, à travers l'évolution humaine, des changements dans notre alimentation et notre environnement peuvent influencer notre épigénome - la façon dont nos gènes sont régulés - et vous pouvez clairement voir une différence entre la formation des racines de notre dentition et celle des Néandertaliens, » a déclaré le Dr Yang Chai, vice-doyen de la recherche à la Herman Ostrow School, dans une interview sur le site Web de l'USC. Selon le Dr Chai, les troncs des molaires des Néandertaliens sont plus longs que ceux des molaires modernes, un effet possible de la pression accrue exercée sur EZH2 et ARID1A aujourd'hui par suite de modifications de l'exercice et de l'alimentation.

Selon le Dr Chai, l'objectif actuel de cette recherche est de pouvoir régénérer les racines molaires et de les couvrir des couronnes. Le but ultime est de faire repousser les dents. « Ce serait une solution idéale combinant une intégration naturelle de la racine avec l'os de la mâchoire et le ligament parodontal en place et l’utilisation d’une couronne pour restaurer la fonction  et réduire le temps nécessaire (pour une restauration fonctionnelle NDLR)», a-t-il ajouté.

L'étude, intitulée « Antagonistic interaction between Ezh2 and Arid1a coordinates root patterning and development via Cdkn2a in mouse molars » (Interaction antagoniste entre Ezh2 et Arid1a, coordonne la structuration et le développement des racines via Cdkn2a dans les molaires de souris), a été publiée en ligne le 1er juillet 2019 dans le journal eLife.

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