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Un confrère à tête de chou

Pour écouter Nicolas : Le jardinier : youtube.com/watch?v= bHTTsLUD6rg Et plein d’autres chansons à découvrir. Adresse mail de Nicolas : niko.pernot@yahoo.fr Et Facebook : SERGE G.REVOLUTION (Photo : Nicolat Pernot)
Marc Revise, Dental Tribune France

Marc Revise, Dental Tribune France

lun. 6 mars 2017

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Le 1er décembre, Nicolas est parti à Kéré dans l’archipel des Bijagos... Pourquoi ? Pour faire une balade de 10 jours, pour se dégourdir les jambes après une année de cabinet ? Ou pour se ressourcer, rechercher l’inspiration d’une ballade en l’honneur du beau Serge... des habitants de Guinée Bissau, ou de Renaud...

Marc Revise : La musique ! Une passion depuis ton plus jeune âge ?
Nicolas Pernot : La musique ! Comme la dentisterie, un hasard… À 12 ans, ma mère a pris la décision unilatérale d’acheter un piano. Jimmy Bock un prof. de quartier… ça s’est fait comme ça ; puis une belle blonde qui jouait de la guitare sur deux cordes… j’ai pris ce que j’ai pu… la guitare ! Suivirent ensuite de longues années autodidactes à apprivoiser laborieusement l’harmonie.

Mais Gainsbourg ?
J’y viens. Gainsbourg, c’est d’abord des heures d’écoute passionnées au lycée. A 17 ans j’écris « j’aimerais m’appeler Gainsbourg » avec mes mots et… fautes d’adolescent. Un copain illustre mon cahier de chansons.

D’accord, comme tout le monde, tu as été Fan, mais aujourd’hui…
Attends, j’y arrive… un jour, à la FNAC blindée de monde, Serge présentait « Équateur ». Je lui tends mon cahier… il le saisit et mon cœur s’arrête. Serge à Bambou : « Putain viens voir, y’a un mec qui a écrit une chanson sur moi ». Longues minutes sublimissimes… ensuite Serge à Bambou : « Stylo ! » ; et il dédicace « Gainsbarre » ; ce qui est rare puisqu’il signait toujours « Gainsbourg »… Ironie de l’histoire, j’ai eu beaucoup d’affection pour Gainsbourg et je n’ai pas aimé ce qu’a fait Gainsbarre… J’aimais sa provoc., sa grande gueule maculée de pudeur, pas ses excès.

Et la suite ?…
En 1990, je fais un remake de cette chanson – de mes 17 ans – avec des modifi cations textuelles et musicales, lui conférant plus de maturité, avec la ferme intention de la lui faire écouter… Lors de mes classes à Libourne en 1991, je suis contraint de remettre mon projet à jamais, Serge casse sa pipe, j’ai beaucoup de chagrin. Rétrospectivement, je me rends compte à quel point ce mec a compté pour moi, sans l’avoir jamais côtoyé.

Et pourtant tu n’as pas lâché l’affaire. En 2010, un livre a fait ressurgir tes émotions juvéniles… puis… une rencontre.
La lecture de « La jeune fille et Gainsbourg » de Constance Meyer m’a mis une sacrée une claque. Elle fut « la dernière petite amie » de Serge. J’ai écrit « Le jardinier », éponyme du premier chapitre à son intention, et en 2016 nous l’enregistrons chez moi, dans mon modeste studio. Une grande joie, des échanges, des conversations off sur sa vie, une amitié et un projet : réaliser un album !

Une belle marque de confiance ! Où en es-tu aujourd’hui ?
Depuis 5 ans, nous avons constitué un groupe : « Serge G Révolution ». Nous réarrangeons complètement les titres de Serge. Je chante avec ma fi lle Géraldine, mais ses études de pharmacie compliquent la situation et nous avons la chance de la remplacer par Cécile Solin, une chanteuse talentueuse. Les enregistrements se font chez moi dans mon studio.

Un véritable engagement, et tu sais tout faire…
Pas le choix. Je suis tout à la fois auteur-compositeur, arrangeur, preneur de son, ingé-son pour le mix, ingé-son mastering… too much pour moi, mais je bricole pour obtenir un projet dont la maquette sera validée. Ensuite on laissera faire les pros.

Un autre projet ?
Des compositions sur le thème de la Guinée Bissau. Un duo avec Sidonio Pais, célèbre chanteur local. Il est aussi question de d’élaborer un album pour occidentaliser sa musique et construire un centre culturel via une ONG. Je suis en contact régulier avec mes amis de l’archipel des Bijagos, une nouvelle famille…

Au cabinet, tes patients écoutent du Gainsbourg ?
Pendant des années j’ai passé en boucle l’intégrale de Marley, ça détend les patients, l’assistante et le praticien.

Merci, Nicolas, pour ce partage d’émotions. Nous te suivrons sur Internet, et dès que ton album sera pressé, c’est avec un grand plaisir que nous partagerons l’information sur Dental Tribune.

Vous pouvez retrouver cet article dans les pages e.paper du Dental Tribune France 2017/01

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