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Passion de dents, passion dehors : Un confrère en Or…

Photos de Rio : © Sailing Energy/World Sailing - Contactez Pierre : pierrelecoqfra77@gmail.com
Dental Tribune France, Marc Revise

Dental Tribune France, Marc Revise

lun. 19 septembre 2016

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PARIS, France : Breton d’origine, Pierre Le Coq a grandi au milieu d’une famille de « voileux ». Ce n’est donc pas un hasard s’il se passionne pour la planche depuis sa tendre enfance. Il court après les médailles et en décroche au cours de ses jeunes années. Sélectionné pour les Championnats du Monde Jeunes il termine avec 3 podiums. Mais les études appellent Pierre à abandonner les compétitions. Le concours de médecine en poche, il choisit “dentaire“ et cela ne semble pas dû au hasard non plus, mais plutôt à un atavisme familial puisque ses parents et ses deux sœurs sont également dentistes...

Démarrant la deuxième année dentaire, Pierre se décide à remonter sur la planche, reprend les entraînements en catégorie sénior et se place au Championnat d’Europe. Puis les succès s’enchaînent avec un objectif, et pas des moindres : les Jeux Olympiques ! En 2015, sacré champion du monde à Oman, pari gagné, il se qualifie pour les JO 2016 dans la discipline RS:X. Nous retrouvons Pierre le jeudi 18 août pour une interview exclusive qu’il a bien voulu accorder à Dental Tribune.

Marc Revise : BRAVO Pierre pour cette performance ! Tu es sur le podium ! Quel souvenir marquant garderas-tu de cette aventure ? Parce que venir à Rio participer aux J.O. est un rêve que tu chéris depuis longtemps, qui plus est, seul pour représenter la France sur cette discipline !

Pierre Le Coq : J’aurais aimé l’Or, mais le Néerlandais van Risselberghe et le Britannique Dempsey ont été intouchables tout au long de la semaine, ils n’ont pas volé leurs places. La bataille avec le Polonais Myszka et surtout avec le Grec Kokkalanis a été difficile, mais j’ai gardé la patate et je suis resté dans la course jusqu’au bout, ce qui m’a permis de gagner le Bronze.

Félicitations, on peut parler d’un exploit. Mais quel mental faut-il avoir pour résister à la pression de ces épreuves que l’on dispute avec les meilleurs et devant le monde entier ?

Pour moi, la pression est nécessaire, j’en dégage un stress positif, ça me permet de rentrer dans ma bulle et de ressentir l’adrénaline qui permet de me surpasser dans certaines conditions.

Et la veille ?

Je me concentre afin de gérer les imprévus, comme les conditions météorologiques, la marée, les courants... J’ai pris l’habitude de visualiser mentalement mes objectifs et de cette façon, je peux me concentrer sur les procédures et des routines rassurantes…

Pas de cauchemars, d’angoisses ?

Oui, ça m’est arrivé. Toujours le même rêve : je casse le mât quand tout le monde part… Mais ce n’est que le fruit de mon imagination, comme dans tout sport matériel, l’angoisse de la casse est présente, mais cela reste rare, je croise les doigts avant les compétitions !

Dans la famille Le Coq à Saint-Brieuc je demande la mère et le père : Florence et Lionel, et... tes sœurs ?

Oui, en effet, Clémence et Margaux, mes sœurs, ont suivi les mêmes études.

Quelle famille ! Ta sixième année en poche, tu ne t’es vraiment consacré qu’à la planche ?

En effet, cette année fut « sans dents » car il m’était absolument impossible de gérer la préparation aux J. O. et la fin de mes études.

Je peux comprendre… As-tu déjà choisi le sujet de ta thèse ?

Absolument, je collecte des statistiques sur l’état bucco-dentaire des sportifs de haut niveau en collaboration avec l’INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance)...

Peut-on rêver plus bel endroit que cette baie de Rio où nous avons été nombreux à t’encourager sur place ou derrière nos écrans ?

C’est certain, je rêvais d’une médaille, et c’est mission accomplie !

C’est évident. Maintenant, il te reste une décision à prendre pour septembre : le cabinet ou la planche à voile...

Je dois en priorité terminer ma thèse et retourner au cabinet, c’est un métier très manuel et il va falloir que je retrouve mes repères. Je pense que j’aurai besoin de faire un petit break au niveau sportif, donc à partir de septembre je vais pouvoir me replonger dans les dents et valider ma thèse très rapidement.

Merci, Pierre, pour ce moment de bonheur et d’exaltation que tu as accepté de partager avec tes confrères. Au nom de tous les lecteurs du journal, je te souhaite “bon vent“ pour les routes qui s’ouvrent à toi, qu’elles soient maritimes ou professionnelles.

Note de la rédaction : Article publié dans le journal dental Tribune France DTF 8+9, 2016 , disponible sur papier et dans les e-paper du site internet

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