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Une enquête révèle un déficit de consultation des patients diabétiques

Chez le diabétique la maladie parodontale multiplie par trois le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire Le rôle préventif et curatif du chirurgien-dentiste s’avère donc indispensable dans le suivi thérapeutique des patients diabétiques (Photo : Shutterstock/Filip Ocheretnyi)

lun. 16 novembre 2020

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Un regroupement de plusieurs associations, l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) chirurgiens-dentistes des Pays de la Loire, l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) et l’Observatoire régional de santé (ORS) des Pays de la Loire, a réalisé en 2019, une étude sur le taux de recours au cabinet dentaire des personnes de plus de 55 ans. Pour donner suite à cette enquête, l’UFSBD a publié un premier focus sur le patient diabétique.

Cette étude analyse le recours au cabinet dentaire des personnes diabétiques dans la région des Pays de la Loire. Elle décrit notamment l’évolution et les disparités territoriales de ce recours, et les facteurs associés à un parcours bucco-dentaire satisfaisant. Cette publication régionale reprend également les données nationales.

Recours au cabinet dentaire

Bien qu’un consensus scientifique large préconise une consultation au cabinet dentaire deux fois par an pour les patients atteints de pathologies chroniques comme le diabète seuls 40% des diabétiques voient leur dentiste une fois par an. Plus d’un tiers des patients diabétiques n’a pas consulté au cours des trois dernières années.

Le taux de non recours au cabinet dentaire au cours de trois années consécutives augmente avec l’âge, passant de 23 % chez les diabétiques âgés de 5 à 19 ans à 46 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.

Chez les enfants diabétiques, le recours au cabinet dentaire est le plus souvent existant mais insuffisant avec pour 63 % d’entre eux, des recours retrouvés au cours d’une seule ou de deux années au lieu des trois années recommandées. Ils sont seulement 14 % à avoir eu un recours chacune des trois années de 2016 à 2018.

Très faible entre 15 et 24 ans (moins de 13 %), la proportion de diabétiques ayant un parcours dentaire satisfaisant augmente légèrement à partir de 25 ans et atteint un plateau maximal entre 35 et 75 ans autour de 18 %. Après 75 ans, les diabétiques ayant un parcours dentaire satisfaisant sont de plus en plus rares, à mesure que leur âge augmente : de 16 % entre 75 et 79 ans à seulement 6 % des 90 ans et plus.

Les patients diabétiques âgés, en particulier ceux qui résident en EHPAD, sont les plus mal suivis. En effet moins de 5% des patients au-delà de 75 ans, hébergés en structure, ont recours au cabinet dentaire pour un suivi de leur santé bucco-dentaire.

Parcours coordonné de santé

Les médecins généralistes jouent un rôle décisif dans l’adhésion des patients au suivi bucco-dentaire régulier et suivi. Dans les pistes d’amélioration de la situation, le renforcement de la formation des médecins généralistes et des chirurgiens-dentistes concernant le suivi des personnes diabétiques ainsi qu’une meilleure coordination entre les deux professions, à travers, par exemple, les maisons de santé pluridisciplinaires ou les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), permettraient probablement d’améliorer sensiblement la qualité́ du suivi bucco-dentaire des personnes diabétiques.

En cette période pandémique, il est essentiel que les patients diabétiques mettent en place ou continuent leur suivi bucco-dentaire afin de ne pas aggraver leur pathologie chronique.

Pour approfondir cette question, il est possible de télécharger le rapport buccodentaire dans sa globalité en cliquant Ici

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