Vacciner pour lutter contre le cancer

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L’organisation européenne CanCer décide de cibler les cancers liés au papillomavirus humain (HPV)

Le virus du papillome humain joue un rôle dans presque tous les cas de cancer du col de l’uterus et dans près de 70 % des cas de cancer de la bouche. (Photo : one photo/Shutterstock)

mar. 7 janvier 2020

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BRUXELLES, Belgique : Lors du récent Sommet européen sur le cancer de l'Organisation européenne ECCO (European CanCer Organisation, ECCO), le Comité de politique générale a adopté une résolution stipulant que, d'ici 2030, tous les pays européens devraient mettre en place des stratégies efficaces pour éliminer les cancers causés par le papillomavirus humain (VPH). Une maladie peut se manifester de nombreuses années après l'infection par le VPH (HPV en anglais), qui est la principale cause de cancer de la bouche, en particulier chez les jeunes, et les taux d'incidence augmentent régulièrement partout en Europe.

La résolution a été élaborée par ECCO en collaboration avec plusieurs de ses sociétés membres et un certain nombre d'autres parties prenantes externes et a été précédée d'une période de consultation publique plus tôt dans l’année 2019. La résolution soutient les objectifs 90-70-90 que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est fixée dans son projet de Stratégie mondiale pour l'élimination du cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique, qui vise à atteindre d'ici 2030 :

  • 90 % des filles vaccinées contre le VPH avant l’âge de 15 ans ;
  • 70 % des femmes qui subissent un test de haute précision à l’âge de 35 et 45 ans ;
  • 90 % des femmes diagnostiquées d’une maladie du col de l’utérius qui reçoivent un traitement et des soins.

Presque tous les cas de cancer du col de l’utérus sont associés au VPH, qui joue également un rôle dans près de 70 % des cancers buccaux. Bien que de nombreux pays européens offrent des programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus et de vaccination contre le VPH à grande échelle, plusieurs de ces pays, dont l’Allemagne et la France, ont signalé un taux de vaccination contre le VPH inférieur à 50 %, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

Plusieurs pays européens, dont l’Autriche, la Croatie et le Royaume-Uni, ont récemment étendu leurs programmes de vaccination contre le VPH aux adolescents garçons et aux filles.

« Les cancers et les maladies liés au VPH touchent des centaines de milliers de personnes en Europe chaque année », a déclaré le Dr Nigel Carter, directeur général de la Fondation pour la santé buccodentaire.
« Nous avons maintenant une vaccination efficace qui peut protéger les gens contre le VPH, mais malgré cela, la plupart des pays d’Europe ne vaccinent pas encore les garçons et les filles », a-t-il poursuivi.

« En septembre, lorsque le Royaume-Uni a étendu aux garçons la vaccination contre le VPH, c’était l’une des étapes les plus importantes en matière de santé publique des derniers temps. C’était une décision qui sauvera des milliers de vies. Cela doit maintenant s’étendre à toute l’Europe », a conclu le Dr Carter.

En décembre 2019, l'organisation européenne CanCer (ECCO) a félicité l'organisme national français d'évaluation des technologies de la santé pour avoir officiellement recommandé la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) non seulement aux filles mais aussi aux garçons. La ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, a déjà déclaré qu'elle espérait que le calendrier de vaccination 2020 puisse intégrer la vaccination contre le VPH sans distinction de sexe d'ici l'été.

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