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Des bactéries inoffensives vivant dans le sol, tuent le cancer avec succès

La photo montre une cellule cancéreuse. Des chercheurs ont découvert une souche d'une bactérie inoffensive vivant dans le sol qui pourrait aider à combattre le cancer (DTI/Photo Sebastian Kaulitzky)

lun. 12 septembre 2011

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NOTTINGHAM, Grand-Bretagne/ MAASTRICHT, Pays-Bas : Une équipe de chercheurs anglais et néerlandais ont découvert une souche de bactéries inoffensives vivant dans le sol, qui cible spécifiquement les tumeurs. Selon les chercheurs, la bactérie pourrait être utilisée prochainement comme un véhicule pour délivrer des médicaments en première ligne dans le traitement du cancer. La souche devrait être testée chez les patients cancéreux d’ici deux ans.

« Les Clostridia sont un ancien groupe de bactéries qui ont évolué sur la planète avant qu'il y ait une atmosphère riche en oxygène et donc qui se développent dans des conditions pauvres en oxygène, » a expliqué Nigel Minton, professeur de microbiologie moléculaire appliquée à la Faculté de médecine et sciences de la santé à l’Université de Nottingham, et directeur de l’étude. « Lorsque les spores de Clostridia sont injectées dans un patient atteint d'un cancer, elles vont uniquement croître dans des environnements pauvres en oxygène, c'est-à-dire le centre des tumeurs solides. C'est un phénomène totalement naturel, qui ne nécessite pas de modifications fondamentales et est exquisément spécifique. Nous pouvons exploiter cette spécificité pour tuer les cellules tumorales, tout en laissant intacts les tissus sains. »

La thérapie utilise le Clostridium sporogenes - une bactérie qui est largement répandue dans le sol. Les spores de la bactérie sont injectées aux patients et ne poussent que dans les tumeurs solides, où une enzyme bactérienne spécifique est produite. Un médicament anti-cancer est injecté séparément dans le patient sous la forme inactive d'un « pro-médicament ». Lorsque le pro-médicament atteint le site de la tumeur, l'enzyme bactérienne active le médicament, ce qui lui permet de détruire uniquement les cellules de son voisinage - les cellules tumorales.

Les chercheurs de l'Université de Nottingham et de l'Université de Maastricht ont surmonté les obstacles qui empêchaient jusqu'ici cette thérapie d'entrer dans les essais cliniques. Ils ont introduit un gène pour une version nettement améliorée de l'enzyme dans l'ADN du C. sporogenes. L'enzyme améliorée peut maintenant être produite en quantité beaucoup plus grande dans la tumeur que les versions précédentes, et est plus efficace pour convertir le pro-médicament en sa forme active.

Selon les chercheurs, une exigence fondamentale pour toute nouvelle thérapie contre le cancer est la capacité à cibler les cellules cancéreuses tout en excluant les cellules saines. La recherche peut finalement conduire à une procédure simple et sûre pour guérir un large éventail de tumeurs solides.

« Cette thérapie va tuer tous les types de cellules tumorales, » a déclaré le Professeur Minton « le traitement est supérieur à une intervention chirurgicale, notamment pour les patients à haut risque ou avec des localisations tumorales difficiles. Nous prévoyons que la souche que nous avons développée sera utilisée dans un essai clinique en 2013, dirigé par Jan Theys et Philippe Lambin à l'Université de Maastricht, aux Pays-Bas. Un résultat positif pourrait conduire à son adoption en tant que thérapie de première ligne pour traiter les tumeurs solides. Si l'approche est associée avec succès aux approches plus traditionnelles, ceci pourrait accroître nos chances de gagner la bataille contre les tumeurs cancéreuses ».

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