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Des chercheurs norvégiens ont développé un échafaudage pour réparer les défauts graves des dents et de la mâchoire

Les cellules osseuses et les vaisseaux sanguins peuvent se développer dans l'échafaudage. Le rythme de ce processus peut être accélérée en ajoutant les propres cellules progénitrices de l'os du patient. (Photo : université d'Oslo)
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ven. 28 mars 2014

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OSLO, Norvège : Des chercheurs de l'université d'Oslo, ont développé un nouvel échafaudage artificiel qui facilite la régénération osseuse. Ils espèrent pouvoir commercialiser leur invention prochainement, pour aider les patients qui ont des problèmes importants de dents et mâchoire, causés par une parodontite sévère, un cancer mandibulaire, une infection ou un traumatisme.

Selon les chercheurs, l'échafaudage artificiel pourrait être utilisé dans les cas où l'écart entre deux fragments d'os est trop large, ou lorsque de grandes parties d'os ont été endommagées, suite à une ablation chirurgicale ou une radiothérapie. L'échafaudage aide le corps à réparer ces défauts, expliquent les chercheurs.

« Avec cette nouvelle méthode, il suffit d'insérer un petit morceau de matière osseuse synthétique, qui stimule la régénération osseuse. L'échafaudage artificiel est aussi solide que l’os véritable et suffisamment poreux pour que le tissu osseux et les vaisseaux sanguins se développent en lui et agit comme une sorte de tuteur pour le nouvel os », a déclaré le professeur Ståle Petter Lyngstadaas, doyen de la recherche du département des biomatériaux, à l’institut de dentisterie clinique de l'université.

L'échafaudage peut être produit comme des blocs de béton et coupé en formes individuelles, pour s'adapter à des défauts osseux spécifiques. Il est fabriqué à partir d'un mélange d'eau et de poudre de céramique, qui est versé à travers un caoutchouc mousse conçu pour ressembler à l'os trabéculaire. La poudre céramique est constituée de nanoparticules de dioxyde de titane monodispersées, qui sont également largement utilisées comme additifs dans les bonbons, les dentifrices et les produits de boulangerie. Une fois que le mélange s'est solidifié, il est chauffé à une température qui amène la mousse à se dissoudre dans la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone, et les nanoparticules à se ligaturer en une structure solide. Il présente une porosité ouverte de 90 pour cent, et contient un espace pratiquement vide, qui peut être rempli avec de l’os nouveau et des vaisseaux sanguins, ce que les matériaux actuels ne permettent pas.

Alors que les matériaux actuels sont dégradés progressivement, le nouvel échafaudage reste partie intégrante de l'os réparé, agissant comme un renforcement, a expliqué Lyngstadaas.
En outre, le processus de génération peut être accéléré par l'introduction de cellules progénitrices de l'os, ou de moelle osseuse contenant des cellules souches.

D’une façon conventionnelle, l’os endommagé est réparé en prélevant des tissus des os sains pour l'implantation, par exemple de la mandibule ou de la hanche. Le procédé est inconfortable et des complications surviennent souvent après la chirurgie. Ceci peut être évité par l'utilisation de l'échafaudage.
Depuis que l'échafaudage a montré des résultats positifs dans des études préliminaires sur les animaux, les chercheurs envisagent d’entreprendre des essais cliniques sur des patients atteints de parodontite et ayant un os mandibulaire endommagé. Ils espèrent également que les orthopédistes vont s'intéresser à cette nouvelle méthode.

Le nouveau matériau a été développé en collaboration avec Corticalis, une société norvégienne spécialisée dans les biomatériaux innovants. Afin de commercialiser leur invention, les chercheurs sont actuellement à la recherche d'un partenaire industriel.

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