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Enquête EDSA sur la pratique clinique des étudiants en dentaire

Des chiffres inquiétants concernant la pratique clinique dans les écoles européennes en odontologie (Photo : Shutterstock/D Kalinovsky)

jeu. 11 août 2016

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RENNES, France : 10 % des étudiants en dentaire n'ont jamais exercé sur un patient à l'issue de leur formation initiale, voici ce que révèle le Dr Marco Mazevet dans son mémoire de thèse, suite à une enquête de l'European Dental Students Association (EDSA). Ce chiffre important est en contradiction avec la directive 2005/36/EC sur la reconnaissance des qualifications professionnelles.

Courant printemps 2016, l'European dental students association a organisé une enquête relative à la pratique clinique dans les écoles odontologiques européennes. L'enquête traduite en 7 langues (anglais, français, allemand, italien, portugais, roumain et espagnol) et soumise aux futurs praticiens européens comprenait 53 questions relatives au domaine de la pratique clinique, à son environnement (matériel, exercices, évaluation) sa fréquence et à la capacité d´autonomie des étudiants concernant la réalisation de 34 procédures dentaires (réalisation d’empreintes, de clichés radiographiques, d’une anesthésie, d’un détartrage, de restaurations directes et indirectes, d’un traitement endodontique initial et d’un retraitement, de prothèse provisoire, de prothèse amovible, de prothèse fixée, d’avulsion, etc.).

Cette enquête a notamment mis en avant deux constats :

10 % des étudiants en dentaire n'ont jamais exercé sur un patient à l'issue de leur formation initiale. Deux tiers des 34 actes retenus ont été réalisés moins de 5 fois par 50 % des étudiants et un quart plus de 10 fois par 60 % des étudiants.

Selon le Dr Marco Mazevet, « la fréquence et la performance est très hétérogène dans l'Union Européenne. On observe d'importantes variations parmi les opérateurs et les actes dentaires basiques ». Certaines formations européennes permettent une activité de haut niveau, puisque 25 % des étudiants ont réalisé les 5 actes suivants : un traitement chirurgical parodontal, un éclaircissement dentaire, une extraction d’une dent incluse, la pose d’un implant et une prothèse sur implant.

Pour Marco Mazevet, il ne s´agit pas de dégager de statistiques nationales ou encore par organismes de formation. L’objectif de ce travail de recherche n’est pas de « stigmatiser des pays ou des organismes de formation “déficients” » mais de contribuer à la nécessaire harmonisation des cursus dentaires au niveau européen et à l’évolution de la réglementation européenne.

Neuf cent soixante quatre étudiants issus de 19 pays européens qui ont obtenu leur diplôme en 2015 ou terminant leur formation en 2016 ont répondu à cette enquête.

Un communiqué concernant cette situation sera publié par l'Assemblée Générale de l'EDSA courant du mois d´août et un article scientifique détaillant tous les résultats devrait paraître d´ici la fin de l´année.

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