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Un dépistage possible du cancer de l'oropharynx ?

L´apparition du cancer de la bouche a augmenté dans de nombreuses régions du monde.Elle pourrait être en relation avec le VPH (Photo : dream designs/Shutterstock)

lun. 24 juin 2013

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LYON, France : Une nouvelle étude met en évidence un lien entre la présence d´anticorps anti-HPV 16 dans le sang et le risque de développer ultérieurement un cancer de l´oropharynx. Ainsi, un dépistage précoce de ces anticorps contre les papillomavirus pourrait aider à détecter le cancer de l’oropharynx des années avant qu’il ne se manifeste.

D’après une étude publiée par le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) de l´OMS à Lyon en collaboration avec le Centre allemand de recherche Cancer (DKFZ) et l'United States National Cancer Institute (NCI), la présence d’anticorps anti-HPV 16 dans la circulation sanguine serait liée à un risque élevé de développer ultérieurement un cancer de l’oropharynx.

Ce travail est issu de l’Etude Prospective européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC) qui se déroule depuis le début des années 90 et se base sur 500 000 Européens dans 10 pays. 137 participants ont développé un cancer de l’oropharynx dont un tiers présentait des anticorps anti-HPV 16 E6 dans le sang jusqu´à 12 ans avant le diagnostic de la maladie.

Les facteurs de risque connus du cancer de l’oropharynx sont une consommation régulière de tabac et/ou d’alcool. On peut ajouter une infection par un papillomavirus (HPV), le plus souvent de type 16, déjà impliqué dans la majorité des cas de cancer du col de l’utérus. Dans ce cas, certaines pratiques sexuelles – la fellation et le cunnilingus notamment – seraient alors en cause.

“Dans un contexte où le nombre de cas de cancers de ce type augmente, ce constat est très important “, a déclaré le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC. Les résultats s´avèrent motivants " nous n’avions pas de marqueurs disponibles pour un dépistage précoce de cette affection. Jusqu’à ce jour, nous ignorions si ces anticorps étaient présents dans le sang avant que le cancer soit cliniquement détectable. Si ces résultats sont confirmés, des outils de dépistage pourraient être ainsi développés” a expliqué le Dr Paul Brennan, chef de la Section de la génétique au CIRC et l'auteur principal de l'étude.

L´équipe de chercheurs a également constaté que les personnes atteintes d´un cancer de l´oropharynx sur lesquelles on avait diagnostiqué préalablement des d’anticorps anti-HPV 16 dans le sang auraient trois fois plus de chances d´être vivantes cinq ans après que le cancer se soit manifesté.

L´article a été publié le 17 juin dans la revue Journal of Clinical Oncology.

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