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La belle équipe: le dentiste et le prothésiste

Une relation de qualité doit s'établir entre le dentiste et le prothésiste (DTI/Photo: Robert Kneschke)

lun. 20 juin 2011

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Le prothésiste dentaire fait partie intégrante de l’équipe dentaire. Une relation de qualité doit s’établir entre les différents partenaires afin de satisfaire au mieux la demande de nos patients. Chaque praticien doit prendre le temps de se demander ce qu’il attend de son laboratoire de prothèse.

Nos critères de sélection reposent essentiellement sur la personnalité de chacun de nous et sur nos sources de motivation. Créer une relation solide avec son prothésiste implique une communication transparente où les échanges positifs et négatifs permettent d’avancer vers le travail idéal. Mais quels sont les éléments qui vont guider notre choix? Selon plusieurs études réalisées, deux tiers des dentistes et prothésistes interrogés mettent en avant:

la qualité des relations humaines

Tout commence par une rencontre.
Le bouche à oreille qui précède la réputation d’un laboratoire. La proximité des lieux de travail. Des courriers quelquefois. Il n’y a pas de sots moyens pour permettre de se connaître.

Un premier conseil? Pour débuter, faites un essai quelques temps. Une évaluation réciproque sur quelques travaux réalisés révèle rapidement de la bonne entente des protagonistes. Associés aux mêmes valeurs morales partagées, l’association peut alors devenir durable et performante.

Comme toute relation humaine le respect de l’autre est primordial.
Le partenariat ne peut fonctionner harmonieusement qu’à partir du moment où le praticien est conscient des difficultés rencontrées au laboratoire de prothèse et réciproquement si le prothésiste n’oublie pas la notion du couple patient / dentiste indissociable.
La communication doit aller dans les deux sens, discuter lors des problèmes et chercher leurs causes. Valoriser le travail de notre coéquipier par un simple coup de téléphone pour le tenir au courant de notre satisfaction et celle du patient.
"Les choses vont mieux en les disant." ce vieil adage, toujours d’actualité, permet de limiter le stress rencontré dans notre exercice. Il est donc important dès le début de la coopération d’établir un contrat, qui peut être écrit entre les deux parties (on peut écrire point par point les responsabilités de chacun lorsqu’un travail ne convient pas et noter les délais raisonnables à appliquer systématiquement par type de travail demandé. ) Parler du délai de réalisation des travaux, du moyen de les collecter et de leur livraison .Vérifier la disponibilité du responsable par téléphone et la possibilité de venir au cabinet pour un cas spécial.

Un deuxième conseil? L’évolution des techniques de plus en plus sophistiquée de la prothèse dentaire nécessite peut être d’avoir plusieurs prothésistes pour les différents types de prothèse : adjointe, conjointe, type d’implants, prothèses sans armatures métalliques, prothèse adjointe sur châssis amortis, alliage ou métal particulier (titane, qui nécessite une haute technologie nécessaire à sa mise en oeuvre).Il est vrai que gérer plusieurs prothésistes n’est pas toujours évident, surtout dans certaines régions où l’on manque cruellement de techniciens. Mais aujourd’hui avec des systèmes comme Chronopost, rien n’empêche d’aller chercher plus loin la réalisation de ses prothèses!
Pour les praticiens n’exerçant pas en solo, l’assistante, interlocutrice privilégiée, est l’intermédiaire essentielle entre le cabinet et le laboratoire, elle se charge d’entretenir une relation de confiance et de garantir la satisfaction de tout le monde. Elle est au carrefour des allers et retours des prothèses.

La qualité du travail

Il est primordial de fournir au prothésiste le maximum d’éléments concernant le patient. Le moulage ne reflète qu’une toute petite partie de la personne. A ce stade, des fiches de liaison préétablies permettent de réduire au maximum les erreurs sur les éléments prothétiques (âge et sexe, photographies, exigences propres du patient, type morphologique, …) Dans des cas plus complexes, le choix commun d’un articulateur, prêté ou non par le laboratoire peut rendre bien des services.
Les contacts directs avec le patient viennent parfaire cette communication. L’objectif ultime étant la satisfaction du patient et la mise en place d’une prothèse par le praticien, sans retouches et donc sans stress. En cas de problèmes rencontrés, la capacité du prothésiste à analyser les erreurs et son souci pour une amélioration constante de la qualité du travail est un critère primordial dans le choix de son prothésiste.
Dans les années à venir la démarche qualité prendra de plus en plus d’importance. Le choix d’un prothésiste agréé pourra, pour certains d’entre vous, devenir un critère de choix de votre technicien de laboratoire.
La norme ISO 9001/2000 est un outil efficace pour la classification des relations entre le cabinet et le laboratoire. Elle permet l’amélioration l’amélioration continue de la qualité par le contrôle des processus aux moyens d’indicateurs, conjointement choisis entre le prothésiste dentaire et le chirurgien dentiste.

Les méthodes de travail

La taille et la structure du laboratoire sont deux considérations importantes.
Dans le cas d’un grand laboratoire avec plusieurs employés, un certain nombre de questions doivent se poser :
– Quelle est la qualification des personnes qui y travaillent ?
– Sur un même travail combien de personnes vont-elles intervenir ?
– Tous les travaux sont ils exécutés sur place ou délégués à un intermédiaire extérieur ?
– Les prothèses sont elles fabriquées à l’étranger?
– Le responsable du laboratoire s’engage-t-il à contrôler lui-même la totalité de la chaîne ?
– Peut-on travailler préférentiellement avec la même personne nommée, lorsque le partenariat fonctionne bien ?

Pour un petit laboratoire, le nombre de clients et de couronnes réalisables par semaine sont à prendre en considération. Le cabinet modulera alors la programmation de ses travaux en fonction des potentialités du laboratoire.
Dans la majeure partie des cas c’est le praticien qui détermine les délais qui sont en moyenne d’une semaine. Comme tout partenariat, rien n’est figé, un patient qui part dans quelques jours peut amener un délai plus court avec l’accord de son prothésiste. En contre partie, prévenir si un patient se décommande peut permettre au technicien de gérer son temps différemment.

Les moyens de communication utilisés peuvent être aussi un critère de sélection. De la qualité de la communication entre le praticien et le prothésiste va dépendre la qualité de la prothèse réalisée. La plupart du temps ce sont les fiches de liaison et le téléphone qui sont le plus communément usités. Aujourd’hui il est difficile de se passer d’un appareil photo numérique, comment mieux que par l’image transmettre au laboratoire un référentiel de teinte in situ, l’état de surface des dents, un profil facial…On peut alors échanger ses données par télétransmission ou par l’envoi de la carte mémoire avec les empreintes.Certains d’entre nous, alors, privilégieront un labo avec Internet ou informatisé. D’autres encore, aiment avoir des rencontres fréquentes avec leur prothésiste. Comme toujours, seul le résultat final qui nous satisfait importe.

L’équipement du laboratoire de prothèse, interpelle une minorité de praticiens. Pourtant un laboratoire qui investit régulièrement dans de nouvelles machines technologiques fait preuve de dynamisme. Sa quête vers une prothèse de plus grande qualité, reproductible peut faire de lui un partenaire à privilégier. Ces évolutions technologiques constantes sont onéreuses et les spécialités prothétiques nombreuses Le choix de techniciens spécialistes peut alors prendre tout son sens!

La traçabilité

Depuis le 14 juin 1998, une nouvelle réglementation (Norme 93/42/CE) a défini les notions de traçabilité et de dispositif médical sur mesure.
Le laboratoire de prothèse doit être en mesure de transmettre:
– Quels sont les fournisseurs du laboratoire en matières premières.
– La référence des marquages CE et des normes des matériaux.
– Les fiches techniques des matériaux.
– La garantie de la traçabilité par le biais du certificat de conformité

L’esthétique

Les considérations esthétiques prennent aujourd’hui de plus en plus d’importance. Là encore le choix d’un prothésiste dépend du degré d’exigence personnel de chaque praticien. Le respect de la forme et de la teinte transmise semble être le minimum que l’on est en droit d’attendre.
Le déplacement du prothésiste au cabinet pour relever la teinte et permettre de recueillir directement les éléments nécessaires pour l’élaboration du travail est un grand plus.
L’évolution des outils de communication de l’image (photo numérique, la caméra intra–buccale, le spectrophotomètre, Internet…) permet aujourd’hui d’améliorer la cohésion entre le cabinet, le patient et le laboratoire. Le choix du laboratoire ne passe-t-il pas par la maîtrise et l’évolution d’adaptation à ces
techniques?

Le prix de la prothèse

Faut-il prendre le prix comme critère de choix ?
Chacun d’entre nous donne une échelle de valeur au prix des choses. On peut privilégier une montre de marque: pour la marque, pour sa beauté, sa solidité, sa fiabilité… ou s’acheter une montre quelconque, beaucoup moins chère dont on est très content. Alors non! Seuls le degré de votre satisfaction et le prix que vous voulez mettre sont à prendre en compte. Bien sur, comparez les prix du marché, à qualités égales faites votre choix. Pour ne pas être source de conflit, les prix doivent être négociés au début de l’association et revus par les partenaires tous les ans. Les termes et les conditions de paiement (à réception, hebdomadaire, mensuelle), ainsi que les facilités sont définis au départ.
Une étude gratuite des cas complexes, des portes empreintes individuels inclus dans le tarif peuvent être demandés. Pourquoi pas une réduction quand on utilise et fournit des pivots calcinables pré calibrés qui réduisent les erreurs et la refabrication de la prothèse?
La relation est le produit de négociations éthiques où les deux parties doivent tirer des bénéfices sur les arrangements.
Dans les trois quart des cas, l’entente est telle que les prothésistes reprennent gratuitement le travail lorsque survient un problème, même quelques temps après. Bien sûr une analyse du problème est réalisée entre les partenaires pour que cela ne se reproduise pas.

Dans de nombreuses revues scientifiques, le choix du prothésiste s’établit sur des critères schématisés dans des organigrammes savants. Peut on donner une recette toute faite? Les exigences d’un dentiste à un autre sont très différentes. Ce qui est primordial pour l’un sera secondaire pour l’autre. Le bon partenaire
est celui qui répond le plus à votre cahier des charges et vous permet de travailler dans un climat serein.

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