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CAEN, France : Les étudiants en chirurgie dentaire pourront à partir de fin mars finir leur cursus à Caen. En déficit de dentistes, la Basse-Normandie espère ainsi attirer ainsi de nouvelles recrues en denstiterie.
Caen ne dispose pas de faculté de chirurgie dentaire. Jusque-là, après une première année d'étude de santé à l'université de Caen, les futurs dentistes poursuivaient leurs études à Rennes. Or comme le soutient Bernard Charles, ancien chirurgien-dentiste et premier vice-président du Conseil économique, social et environnemental régional “En général, les étudiants exercent ensuite autour de leur fac de formation. Une fois partis à Rennes, à peine un quart revient s'installer ici”.
Avec 41/ 100 000 habitants, contre 66 en France, la région souffre d'un déficit de chirurgiens-dentistes. "On est dans les dernières régions", précise Richard Bredèche, président du conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes du Calvados.
Dès la fin mars lors de chaque semestre, 10 futurs dentistes pourront revenir faire leur stage de dernière année dans la région. Ce projet s´inspire du modèle de Dijon qui ne dispose pas de faculté d'odontologie mais travaille en commun avec Lyon. Caen part sur un modèle similaire avec Rennes. Universités, CHU, profession, rectorat... Au fil des réunions entre les différents acteurs, le projet d'une 6e année s´est dessiné à Caen. Le conseil régional a également suivi le dossier et a financé l´achat de six fauteuils au CHU. Après "deux mois de cours théoriques à Rennes", les étudiants bas-normands pourront faire leurs stages dans la région, “ au CHU et dans des cabinets libéraux des trois départements” où ils sont d´ores et déjà attendus.
3 étudiantes se réjouissent de cette nouvelle experience, ells passeront trois jours par semaine au CHU et une journée en cabinet libéral. À Cherbourg, pour Charlotte, 25 ans ; dans l'agglomération de Caen, pour Charline et Manon, 24 ans. Et après ?
"Je souhaite m'établir dans le coin de Cherbourg, indique Charlotte, originaire de cette ville. J'ai une promesse d'embauche dans un cabinet." De fait, avec cette 6e année dans la région, la profession espère que les jeunes diplômés se fixent ensuite davantage en Basse-Normandie, en déficit de dentistes. " Même si, en cinq ans, on a le temps de créer des liens à Rennes, le projet est bon : les gens vont forcément revenir plus ", observe Charlotte. Comme Charline, elle avait effectué sa première année à Caen avant de partir à Rennes. Pour sa part, Manon est née en Bretagne. Elle change de région pour raisons personnelles.
Toutes trois souhaitent aussi “ voir de nouvelles méthodes de travail “. À la différence de la clinique rennaise où elles ont passé quatre ans et qui fonctionnait par services (gencives, caries, etc.), au CHU elles prendront en compte le patient de manière globale.
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