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Un additif alimentaire qui arrêterait la croissance des tumeurs orales

Un conservateur alimentaire courant pourrait être en mesure de ralentir ou même d’arrêter la croissance des tumeurs orales. (Photo : Monkey Business Images)

mar. 20 novembre 2012

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ANN ARBOR, États-Unis : Des essais en laboratoire menés récemment, ont révélé que la nisine, un peptide antimicrobien couramment utilisé comme agent de conservation alimentaire, est en mesure de ralentir la prolifération cellulaire et de provoquer la mort cellulaire.

Les chercheurs espèrent que l'additif alimentaire pourrait être utilisé à l’avenir, pour le traitement du carcinome épidermoïde de la tête et du cou.

Les propriétés antimicrobiennes de la nisine ont depuis longtemps été utilisées dans l'industrie alimentaire. Entre autres, la nisine est utilisée comme additif alimentaire dans les fromages fondus, certaines crèmes-desserts, crèmes caillées et le mascarpone. Récemment, les chercheurs ont commencé à tester des bactériocines comme la nisine, pour leur capacité à prévenir la croissance tumorale. 

Des scientifiques du département de parodontie et de médecine buccale à l'Université du Michigan, ont découvert grâce à des études in vitro et in vivo, le potentiel antitumoral de la nisine. Selon les chercheurs, en activant dans les cellules la CHAC1, une protéine connue pour son rôle dans la mort cellulaire, l'agent a augmenté l'apoptose et réduit de manière significative, la prolifération cellulaire dans les cancers de la tête et du cou à cellules squameuses (HNSCC).

Après trois semaines, des souris ayant reçu un traitement avec la nisine, montraient un volume tumoral significativement réduit, comparé au groupe de contrôle.

De plus, les résultats suggèrent que l'agent inhibe la prolifération de tissu tumoral en interrompant le cycle cellulaire, mais n'affecte pas les cellules saines.

La FDA a approuvé la nisine en 1988, pour la consommation humaine. Les chercheurs pensent donc que l'agent pourrait être rapidement utilisé en milieu clinique, comme une nouvelle thérapeutique pour les HNSCC.

Les chercheurs ont déclaré que le cancer buccal est une cause majeure de décès dans le monde et que les taux de survie ne se sont pas améliorés au cours des dernières décennies. Selon la Oral Cancer Foundation, aux États-Unis, une personne meurt d'un cancer oral toutes les quatre heures. L’organisation a déclaré que par rapport à d'autres types de cancer, la prévalence du cancer de la bouche a augmenté au cours des six dernières années. Aux États-Unis, environ 40.000 personnes, recevront un diagnostic de cancer de la bouche en 2012, a-t-elle estimé.

L'étude sera publiée dans le numéro de novembre de la revue Cancer Medicine Journal.

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